Axel De Lie : « J'aurais espéré un peu plus »

Crédit photo Nicolas Berriegts - DirectVelo

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Récemment sorti du Tour Alsace, Axel De Lie n'a pas vraiment profité de l'épreuve de Classe 2 pour faire le plein de confiance sur ses résultats. Mais il faut dire qu'à part le dimanche où il a accompagné Matys Grisel vers la 4e place de l'étape, le coureur de Lotto-Dstny n'avait pas vraiment un terrain de jeu idéal pour ses qualités. "C'était vraiment dur. Ça fait un mois que je n'avais plus roulé, j'avais fait trois semaines de tente hypoxique, c'était le test au Tour Alsace. Je ne suis pas grimpeur donc c'est difficile". Après le Championnat de Belgique, il avait profité d'une semaine de coupure avant de préparer la deuxième moitié de saison dans sa tente. "L'avantage de la tente c'est qu'on est à la maison, on peut rester avec ses proches et c'est important".

« J'AI VU CE QUE C'ÉTAIT »

Depuis le début de saison, le Belge n'a pas l'impression d'être là où il devrait être. "J'aurais espéré un peu plus. Quand je vois ce que j'ai fait l'an dernier et cette année, il n'y a pas réellement de meilleurs résultats. Peut-être aussi parce que je n'ai pas fait que des courses qui me correspondaient, des difficiles, comme le Tour du Finistère, l'Aulne... C'est compliqué". En quête d'un potentiel contrat quelque part, Axel De Lie n'a pour le moment pas de réponses à ses questions. "J'aimerais pouvoir continuer, chez Lotto de préférence mais peut-être ailleurs. J'ai aussi le problème d'avoir 25 ans, il faut pouvoir vivre du vélo et ce n'est pas forcément le cas. Comme je suis chez mes parents ça va, mais si on veut avoir des projets d'adulte il faut peut-être aussi faire des choix".

S'il n'a pas l'opportunité de passer à l'échelon supérieur, il est possible que le 6e d'étape au Tour du Loir-et-Cher mette le vélo de côté. "Si je ne suis plus en Conti et que je n'ai pas le salaire, j'irai certainement retourner travailler dans le magasin où j'ai bossé, à savoir Bike4All près de chez moi. Je reprendrai ma vie d'avant, j'aurai vécu le rêve d'être cycliste pro pendant deux ans et c'est déjà très bien", sourit un garçon loin d'être déprimé quant à cette projection. "J'y pense mais de là à dire que ça me préoccupe, non ça va. Vivre ce que je vis, je n'y pensais plus il y a deux ans. Il y a eu une opportunité, je l'ai saisie et je me suis retrouvé ici. Ça me permet de vivre des choses comme le Tour Alsace, le Loir-et-Cher, les 4 Jours de Dunkerque... J'ai vécu de très belles courses chez les pros, j'ai vu ce que c'était. Si ça doit s'arrêter je reprendrai ma petite vie normale d'avant".

UN PASSAGE AU GRAVEL ET DU VTT

Mais Axel De Lie préfère rester optimiste pour le moment. "Il me reste deux ou trois mois pour prouver que j'ai le niveau et convaincre quelqu'un de me donner un salaire pour en vivre. Et si ce n'est pas le cas, je reverrai mes plans. Mais si ça ne tenait qu'à moi, j'aimerais que ça continue", rigole-t-il. Pour pourquoi pas retrouver son frère Arnaud au plus haut niveau, qui est devenu l'un des coureurs très en vue du peloton professionnel. En attendant, il l'assure, porter le nom de De Lie à un échelon inférieur n'est pas un fardeau. "Je ne vois que les aspects positifs. Il y a parfois du négatif mais j'oublie ces aspects. Il y a des gens qui s'intéressent à moi parce que je suis le frère d'Arnaud, mais toute personne logique voit que je suis trois ans plus vieux, que je n'ai pas la même force. Arnaud est là pour me soutenir et m'aider. Je ne vois que le positif de la chose".

Maintenant, Axel De Lie s'apprête à retrouver le Tour de Namur, qui lui avait souri l'année dernière puisqu'il avait pris la 3e place de la deuxième étape. "Puis je fais le GP Stad Torhout avec la Conti et Muur Classic avec les pros. Entre temps je ferai peut-être le gravel à Houffalize qui est qualificatif pour les Mondiaux et le Championnat de Belgique Marathon VTT à La Roche-en-Ardenne qui est le 31 août". Avec un calendrier léger à la fin du mois, Axel De Lie ne veut pas oublier de se faire plaisir. "J'ai toujours bien aimé le VTT. Comme je n'ai pas de courses et que j'aime cette discipline, ce serait dommage de ne pas aller dans d'autres secteurs. Et pour la tête c'est toujours important de faire autre chose si ça nous plait, pour voir autre chose et se confronter à d'autres adversaires". Pour marquer des points en vue de la fin de saison, aussi.

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