Corentin Devroute : « J'ai déjà hâte de remettre ça »

Crédit photo AMÉLIE BARBOTIN / TOUR POITOU-CHARENTES

Crédit photo AMÉLIE BARBOTIN / TOUR POITOU-CHARENTES

Corentin Devroute se plaît dans le peloton professionnel. Pour sa première expérience avec le CIC U Nantes Atlantique, le coureur de 20 ans a pu sillonner les routes du Tour Poitou-Charentes (2.1) en belle compagnie. “Le premier jour, j’étais très observateur. Je me retrouve à courir avec des gars comme Arnaud Démare qui sont des exemples pour beaucoup d’amateurs”. Mais il ne perdait pas de vue l’objectif de l’équipe . “On voulait toujours glisser des coureurs dans l’échappée puis essayer d’aller chercher un Top 5 au sprint”, explique au micro de DirectVelo l’habituel sociétaire du SCO Dijon-Team Materiel-velo.com.

Pour son retour à la compétition après trois semaines à la maison, le Dijonnais s’est fait surprendre par une première étape particulièrement animée et comme on en voit rarement sur l'épreuve estivale. Ça roulait très vite toute la journée, même dans les grimpeurs. À l’arrivée, on en rigolait un peu car au briefing on m’avait dit qu’il allait y avoir de grands moments de temporisation. L’étape était un chantier, ça courait à fond. J’ai eu quelques soucis mécaniques en prime qui m’ont repoussé à l’arrière”. Heureusement pour lui, le deuxième acte a été synonyme d'un retour aux standards du TPC, avec une étape bien plus calme puis une explication au sprint massif. “C’était vraiment l’opposé, bien tempo, j’étais content. Ça m'a permis de prendre mes marques au sein du peloton car je fais ici face à des équipes que je n'ai évidemment pas l'habitude d'affronter. J’ai découvert les sprints massifs avec les pros, c’était une super expérience”.

« L'OREILLETTE CHANGE LA DONNE »

Corentin Devroute a pu également retrouver un vieil ami, l’effort solitaire, “mis de côté en amateur dès qu’on le pouvait”. La mission pour lui était de limiter la casse et prendre ses repères, jeudi dernier, lors d'un exercice de 30 bornes. “C’est vraiment un effort particulier, que j’aime bien, mais ce n’est pas ce que je travaille le plus. J’ai des soucis de dos. J’ai récupéré le vélo il y a deux semaines et j’ai dû faire une ou deux séances seulement”. Un détail qui lui a causé quelques maux. “Quand tu ne travailles pas la position chrono c’est encore plus dur physiquement, en bas du dos notamment. Il n’y a pas de secret, quand tu ne le bosses pas, ça ne marche pas. Les sensations dépendent aussi de l’état de forme”, précise celui qui était encore positif au Covid il y a une quinzaine de jours.

Cette première semaine de stage, en Classe 1, restera donc enrichissante à bien des égards pour Corentin Devroute. “J'en tire beaucoup d’expérience, j’ai appris beaucoup en une semaine. Il y a pas mal de choses qui changent des Amateurs. L’équipe m’aide beaucoup, elle me guide énormément”. Il n'oublie pas d'évoquer sa découverte des oreillettes, également. “J’ai pu voir la différence, ça change la donne. Il n’y a pas besoin d’aller à la voiture, tout est plus clair. C’est une autre manière de courir avec les pros, c’est très contrôlé, tu ne fais pas ce que tu veux”. Cette première expérience qui lui ouvre l’appétit. “C’était la première mais j’ai déjà hâte de remettre ça". Et ce devrait être du côté du Grand Prix de Fourmies et de Paris-Chauny. 

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