Il a coupé la ligne d’arrivée en tapant du poing sur le guidon, laissant penser qu’il était dépité. “De la déception, il y en en a, c’est sûr. Je fais des courses pour gagner”. Mais en réalité, Paul Magnier est avant tout ravi de décrocher une place sur le podium de la Bretagne Classic, à Plouay. “2e, c’est déjà une super place. En plus, face à un très gros plateau. Pour moi c’est extraordinaire”, se réjouit-il auprès de DirectVelo à peine descendu de sa machine. 

“C’est vraiment incroyable ! Je ne m’y attendais pas”, insiste le sprinteur de la Soudal Quick-Step, lequel se savait tout de même en très bonne condition physique actuellement. “J’avais de bonnes jambes ces derniers temps, j’ai fait un bon Tour de Pologne. J’avais une super équipe ici, ils ont cru en moi. Ils ont essayé de ramener toutes les attaques car ça partait dans tous les sens”, se félicite celui qui pu compter, entre autres, sur Julian Alaphilippe. “On a cru en Paul dans les derniers kilomètres. J’ai dit à Tom Steels (le directeur sportif, NDLR) que Paul était encore là et qu’il se sentait bien dans le final. Franchement, je suis content pour lui. De mon côté, j’étais bien, mais pas assez pour gagner, je pense”, résume l’ancien double Champion du Monde sur route.

L’athlète de 20 ans, pour sa part, a du mal à réaliser, à chaud. Mais malgré son jeune âge et son manque d’expérience sur les épreuves du plus haut niveau mondial, il a fait preuve de beaucoup de sang-froid et d’intelligence dans la dernière cuvette si spécifique au circuit morbihannais. “Pour ce sprint, j’avais bien analysé qu’il fallait arriver avec de la vitesse, de derrière. Je suis super content de l’équipe et de ma course. Avec Julian et Ilan (Van Wilder) avec moi, je devais juste attendre le sprint au cas où. J’ai essayé de caler ma course sur celles d’Arnaud De Lie et Thibau Nys”. Et bien lui en a pris puisqu’il a devancé les deux Belges pour régler le sprint du peloton, n’étant battu que par le seul Marc Hirschi (voir classement), qui s’était fait la malle dans la côte du Lezot.