Toon Aerts : « Comme un néo-pro »

Crédit photo Philippe Pradier - DirectVelo

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Une 2e place tous les 15 jours. 2e encore ce dimanche à Besançon pour la septième manche de la Coupe du Monde (voir classement), Toon Aerts fonctionne à ce rythme depuis depuis le Superprestige de Merksplas mi-novembre. Le Belge de 31 ans, qui avait repris à la toute fin de l’hiver 2023-2024 après deux ans de suspension à la suite d'un contrôle positif (voir ici), s'est ensuite classé 2e à deux autres épreuves de la Coupe du Monde à Dublin et Namur. Cette saison, le sociétaire de Deschacht-Hens-FSP est de retour au premier plan et confirme qu’il est toujours un homme fort de la saison hivernale. DirectVelo a interviewé l’ancien Champion d’Europe en 2016 et vainqueur de la Coupe du Monde en 2019 et 2020.

DirectVelo : Il n’y avait encore rien à faire face à Mathieu Van der Poel à Besançon ! Mais tu as pu sécuriser la 2e place.
Toon Aerts : Mathieu attendait le bon moment pour partir. Il s’est en allé dans le deuxième tour. Je me suis vite retrouvé quelques secondes derrière. Je l’avais encore en ligne de mire mais c’était impossible de combler l’écart. Je courais plus contre Niels Vandeputte et Joran Wyseure. Mon départ a été très bon. J’ai tout de suite trouvé les bonnes trajectoires. J’avais un bon rythme et j’ai pu courir à ma guise. Je n’étais pas gêné par la concurrence. C’était une belle journée pour moi, j’avais de bonnes sensations et j’ai pris du plaisir sur ce circuit technique. C’était très glissant car je pense que c’était un peu gelé à certains endroits, il fallait faire attention.

« J’AIME VRAIMENT LES CIRCUITS FRANÇAIS »

Tu es à l’aise sur les circuits français, tu as été Champion d’Europe à Pontchâteau en 2016, tu avais déjà terminé 2e à Besançon il y a trois ans ainsi que sur d’autres manches dans l’Hexagone à Nommay et Flamanville…
J’aime vraiment les circuits français. Les virages étaient glissants et c’était dur. J’apprécie aussi beaucoup Nommay, non loin d’ici, et Pontchâteau. À la fin de la saison, le Mondial est en France à Liévin, j’ai hâte. Lors de la dernière Coupe du Monde à Liévin (en 2012), j’étais dans ma deuxième année Espoir et je n’étais pas encore assez bon pour être sélectionné. Des amis m’en ont parlé et des coéquipiers m’ont dit que ça me conviendrait. C’est un peu comme aujourd’hui et Nommay, c’est à ma portée. Je ne pourrai pas viser le maillot arc-en-ciel, c’est au-dessus de mes moyens vu comme Mathieu court maintenant et qu’il sera encore meilleur début février. Mais je veux me battre pour le podium.

Tu effectues une belle opération au classement général de la Coupe du Monde puisque le leader Michael Vanthourenhout ne termine que 7e…
Malheureusement, comme Mathieu est désormais sur toutes les manches de Coupe du Monde, le vainqueur récupère dix points de plus que le 2e et c’est difficile d’en prendre beaucoup à la concurrence quand quelqu’un a une mauvaise journée. Ça se profile bien pour finir sur le podium car Lars van der Haar, le 3e, n’était pas là aujourd’hui. Pour rattraper Michael, il faudra qu’il ait une mauvaise journée mais je ne le lui souhaite pas. Cependant, je me tiens prêt au cas où.

« PARFOIS EN BELGIQUE, C’EST UN PEU UN JARDIN POUR ENFANTS »

Tu es un spécialiste de la Coupe du Monde puisque tu l’as remportée en 2019 et 2020...
J’ai de bons souvenirs en Coupe du Monde. J’ai toujours aimé les circuits proposés. Parfois en Belgique, c’est un peu un jardin pour enfants. Mais une course comme aujourd’hui à Besançon, c'est pour les gros moteurs et les coureurs techniques. Je découvrirai Benidorm et Maasmechelen comme ils ne sont que depuis deux ans en Coupe du Monde. Ça m’interroge. En revanche, je connais Dendermonde et Hoogerheide, je sais qu’ils me conviennent très bien.

Pourquoi n’as-tu pas couru d’autres épreuves en Belgique pendant les fêtes en dehors de la Coupe du Monde ?
J’étais malade. Je suis resté au lit toute la journée lundi et mardi. Je ne me suis pas entraîné. Ainsi, je fais l’impasse sur le Superprestige, mais je participerai à tous les X2O Trofee en plus de la Coupe du Monde. Avant Dendermonde, je me rendrai début janvier à Baal et Koksijde.

Comment juges-tu ta saison jusqu’à maintenant sachant que tu as vécu deux hivers sans compétitions en raison de ta suspension ?
On doit garder à l’esprit que je n’ai pas couru pendant deux ans. Je suis très content de la façon dont ça se passe. Au début, c’était très difficile car j’étais mal placé sur la grille de départ. Mais dès que je me suis retrouvé plus à l’avant, j’ai pu me battre pour la victoire ou de belles places. Ça me donne de la confiance pour les prochaines courses. Je vais progresser de semaine en semaine. La saison prochaine, je serai encore meilleur. Cet hiver, je suis comme un néo-pro.

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