Caroline Mani : « C’était l’objectif de représenter mon club »

Crédit photo Philippe Pradier - DirectVelo

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Trois ans après, Caroline Mani était de retour ce dimanche à Besançon pour la Coupe du Monde de cyclo-cross. Et pourtant, à l’époque, la Bisontine expatriée aux États-Unis imaginait que ce serait sa dernière apparition sur le circuit de la Malcombe (lire ici). “Je n’avais pas encore l’intention de rentrer il y a deux mois. Ça a été une décision de dernière minute. Je me suis dit : « allez, on refait un France, je n’en ai pas fait depuis cinq ans », explique au micro de DirectVelo la pensionnaire de Groove Off Road Racing qui a pu cette fois-ci arborer les couleurs de sa structure de cœur et organisatrice, l’AC Bisontine, contrairement à 2021. “C’était l’objectif de représenter mon club depuis des années, je suis à domicile“.

18e jeudi à Gavere (lire ici), l’athlète de 37 ans a terminé dans le Top 30 à Besançon (voir classement). “Je récupère moins bien qu’à l’époque. Il me faut quasiment trois jours pour récupérer. J’ai mis un peu de temps à me mettre en route. Mais je suis quand même bien partie, mieux que par le passé“. Cependant, elle s’est retrouvée au sol dès le deuxième virage. “Je me suis fait serrer et mettre par terre. Après une chute au départ, ça te met vite dans le coup. C’est dommage, le Top 20 était accessible. Ma place est juste satisfaisante sans être exceptionnelle".

« TU N’ES PAS OBLIGÉ D’EMMENER LA VIEILLE AU MONDIAL ! »

La 2e du Championnat du Monde 2016 et quintuple Championne de France était la doyenne de l’épreuve. “20 ans plus tard, je suis toujours là. J’ai le double d’âge de certaines. Je pourrais être leur mère, ça commence à faire", sourit la Franc-Comtoise qui se rendra donc au Championnat de France à Pontchâteau. “Je n’ai pas eu de confrontation directe avec les Françaises. Quand tu les mets en Coupe du Monde, ce n’est pas pareil. On ira pour performer. Le lendemain, je prendrai l’avion“.

La directrice commerciale d’une marque danoise de vêtements de vélo pour les deux tiers des USA et au Canada doit retourner au travail. “J’ai pris quelques jours en 2025. Ils ne vont pas être très contents si je reste longtemps ici“. Elle ne pense pas plus que ça au Championnat du Monde à Liévin. “Je ne suis pas sûr que je puisse avec le boulot, il faudrait que je revienne…. Je prends week-end par week-end, je me fais plaisir. Bien sûr, ce serait sympa de faire un Mondial en France, je n’en ai pas eu en 20 ans de carrière, mais ce n’est pas l’objectif. Ce n’est plus du grand Mani“. Néanmoins, à Gavere, elle n’était pas loin de satisfaire le critère de sélection, puisqu'il fallait intégrer le Top 16. “J’ai déconné pour charrier François Trarieux. Je lui ai dit : « tu as du bol, je ne suis pas rentrée dans le Top 10, tu n’es pas obligé d’emmener la vieille au Mondial ! »".

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