Amandine Muller, un départ qui change tout
Besançon a donné des ailes à Amandine Muller. "Il y avait un public de fou, c'était trop bien. On était portées par les encouragements. C'était trop cool !". Jusqu'alors autour de la 25e place pour ses trois premières manches de Coupe du Monde, la coureuse d'AS Bike Racing a cette fois fait beaucoup mieux en France, en entrant dans le Top 15 au milieu des meilleurs Elites du monde (voir classement). "Je suis très contente, j'ai réussi à prendre un plutôt bon départ comparé à d'habitude où je suis tout de suite loin. C'est plus facile de tenir quand on est direct devant plutôt que de devoir remonter donc c'est plutôt cool", se réjouissait-elle à l'arrivée, avec un sourire qui ne quittait pas son visage.
C'est sans doute ce départ qui pèse pour beaucoup dans sa performance du jour. "Au départ des autres manches j'étais plutôt au niveau de la 40e place au premier passage technique, donc c'est tout de suite difficile de remonter, on est ralenti dans le premier tour et on se retrouve loin. Là c'était vraiment bien". Dans le coup avec des noms bien connus de la discipline, à commencer par ses compatriotes, Amandine Muller s'est même accordé le luxe de laisser dans son rétroviseur des Denise Betsema, Marie Schreiber ou Aniek van Alphen. "C'était un peu choquant, s'amuse l'Espoir 1. D'habitude je ne vois pas ces filles-là de la course".
UNE COURSE À L'ENVERS DE SES STANDARDS
Et qui dit départ inédit pour elle, dit aussi final nouveau. Si elle était jusque là habituée à finir fort et gagner des places dans les derniers instants, elle a cette fois senti les jambes brûler dans les dernières minutes, lâchant d'ailleurs une place à Amandine Fouquenet dans le dernier tour. "J'étais à fond, j'ai essayé de tenir la meilleure place que je pouvais, j'ai réussi à remonter des places au début donc c'était trop bien. Mais sur la fin, j'ai eu un peu de mal à relancer. D'habitude c'est là que je fais les meilleurs tours mais là ce sera peut-être le moins bon", sourit Amandine Muller.
En plus, les conditions étaient parfaites pour elle. "Je n'avais jamais fait Besançon. Ce matin à la reco, c'était un peu plus gelé donc ça glissait moins. Mais là c'était cool avec la boue, plutôt glissant et technique". Elle qui n'a "pas trop d'objectifs de place" sur les manches de Coupe du Monde en aura peut-être à Pontchâteau, sur le prochain Championnat de France, maintenant qu'elle a vu qu'elle pouvait se rapprocher des meilleurs tricolores de la discipline. "Un Championnat est assez différent. Sans les étrangères c'est autre chose. Maintenant je ne vais faire que m'entrainer jusqu'au France, avec aucune course". Et si Amandine Muller part aussi fort, peut-être faudra-t-il faire attention à elle chez les Espoirs comme chez les Elites.