Damien Touzé : « Un projet plus centré sur ma propre personne »

Crédit photo Nicolas Gachet - DirectVelo
Quatre ans après son départ vers AG2R La Mondiale, Damien Touzé a retrouvé pendant l’intersaison l’équipe Cofidis. “Lors de mes premières années chez Cofidis, j’étais jeune et en apprentissage. Maintenant, j’ai plusieurs saisons derrière moi, j’ai 28 ans, je suis expérimenté. Je reviens d’un projet plutôt bien abouti chez AG2R. Je viens apporter de l’expérience ici”, indique-t-il à DirectVelo.
Ses premières années avec l’équipe savoyarde n’ont pas été simples, avec quelques chutes qui l’ont empêché de pleinement s’exprimer. “Quand je revenais bien, ça restait de petits coups d’éclat”. C’est finalement en 2024 qu’il a réussi sa meilleure saison avec Decathlon AG2R La Mondiale. “J’ai retrouvé des couleurs et de la compétitivité”, apprécie le 4e du Tour de la Provence et 8e du Tour de Belgique.
Pendant le dernier Tour d’Italie, où il a été au service de Ben O’Connor, la tendance était à une prolongation chez Decathlon AG2R La Mondiale. Mais pendant l’été, Vincent Lavenu a été licencié et la donne a changé. “Ça n'a pas aidé, j’avais de bonnes relations avec Vincent (Lavenu) alors que je n’avais pas les mêmes liens avec Dominique (Serieys). Ça a été compliqué à comprendre au début, car il n’y avait rien à me reprocher, humainement comme sportivement. Mais il fallait faire de la place pour les jeunes”.
PAS DE GRAND TOUR, BEAUCOUP DE COURSES D’UN JOUR
C’est donc vers Cofidis que Damien Touzé s’est tourné pour continuer sa carrière professionnelle, débutée en 2017 chez Auber 93. “J’ai hésité, ils sont en difficulté (pour rester dans le WorldTour, NDLR) mais j’aurai plus de responsabilités, d’opportunités, avec un calendrier mieux aménagé qui me correspondra davantage. Je me suis donc tourné vers un projet plus centré sur ma propre personne. C’est un défi à relever”.
Le Normand espère rééditer les résultats obtenus pendant ses premières années professionnelles (voir sa fiche DirectVelo). Et pour y parvenir, son programme a été adapté. Il n’y aura cette année aucun Grand Tour à son programme, et il sera surtout engagé sur les courses d’un jour. “Ça correspond plus à mon profil de coureur de Classiques. Comme je grimpe bien et que je roule bien, je convenais chez AG2R sur les courses par étapes pour aider les leaders un peu partout. Mais là, je vais essayer de décrocher des résultats”.
Excepté Milan-San Remo et l’Amstel Gold Race, son calendrier sera exclusivement franco-belge jusqu’à mi-avril. Il va en effet enchaîner le GP La Marseillaise, l’Etoile de Bessèges, le Tour de la Provence, le Het Nieuwsblad, Kuurne-Bruxelles-Kuurne, Paris-Nice, Gand-Wevelgem, A travers les Flandres, le Tour des Flandres, Paris-Roubaix et la Flèche Brabançonne. Un programme qu’il se sent prêt à affronter après un bel hiver. “Je sens que les sensations sont bonnes et j’ai hâte d’en découdre sur les premières courses. Je veux contribuer à marquer des points UCI pour l’équipe”. Elle en aura grandement besoin.
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