Julien Marin : « J'ai mis le 56 et j'ai baissé la tête »

Crédit photo Aurélien Regnoult - DirectVelo
Julien Marin est arrivé en pleine confiance. Vainqueur d’une manche des Boucles du Haut-Var et placé sur d’autres (voir sa fiche DirectVelo), le coureur de Hexagone-Corbas Lyon Métropole était l’un des favoris du Grand Prix du Pays d’Aix ce samedi. “J’ai dit à mes directeurs sportifs qu’il fallait trouver une solution pour que je puisse arriver tout seul. J’avais prévu mon coup", indique-t-il à DirectVelo. S’il est bien parvenu à sortir seul dans le final, deux hommes étaient déjà à l’avant, et il doit se contenter de la 3e place à l’arrivée de cette première manche de Coupe de France N1. “Malheureusement, ils ont très bien géré à l’avant. Ils se sont entendus jusqu'au bout. J'ai échoué mais je suis très content quand même, surtout que les collègues ont assuré derrière, avec une 4e place”.
Pour réussir à finir seul, le coureur originaire des Bouches-du-Rhône avait demandé à son staff de lui trouver un plateau de 56. “Ils se sont débrouillés comme des chefs et en ont trouvé un”. Il n’avait qu’une idée en tête, attaquer dans la dernière montée de la Cride et il était hors de question pour lui de changer ses plans pendant la course. “Il y avait 11 mecs devant, on n'avait personne, mes coéquipiers sont venus me voir pour savoir si on changeait de stratégie. Je leur ai dit « Les gars, maintenant on ne fait qu'une seule chose. On est forts dans la tête et on ne craque pas". On n'a pas craqué”.
« IL Y AVAIT PLUS FORT »
Partis à tour de rôle au début du sixième et dernier tour, Léandre Huck et Antoine Berger ouvrent la route dans l'ascension de la Cride. Derrière, dans un premier temps, Julien Marin ne parvient pas à sortir en contre. “Malheureusement, c'est monté super vite. Sur la fin quand j'ai vu l'ouverture, que ça s'est posé un peu, je n'ai pas réfléchi. J'ai mis le 56 et j'ai baissé la tête”. À l'entraînement, avec son entraîneur, il a travaillé la position aéro pendant des séances de seuil. “Je me suis dit que c’était aujourd'hui qu'il fallait l'appliquer. J'ai vraiment cru que je pourrais rentrer”.
Ce qu’il n’a donc pas réussi à faire, bien qu’il soit revenu à cinq secondes. Julien Marin est beau joueur et admet la supériorité des deux premiers. “Ce sont les deux plus forts qui arrivent devant, on ne pouvait pas faire grand-chose. Je suis le seul mec à sortir du peloton dans le final. C'est ce que je voulais faire, ça a marché. Mais il y avait plus fort”. Il aura une nouvelle occasion de se distinguer dès ce dimanche à Puyloubier. “Le circuit est à l'envers, je pense que c'est mieux pour moi. Il va falloir voir comment je récupère parce qu'un podium en Coupe de France, il faut quand même le fêter”.
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