Nicky Cocquyt, 27 ans, a remporté dimanche dernier Brussel-Zepperen (1.12 interclub). Il s'était déjà imposé sur cette épreuve en 2005. Le coureur de Rock Werchter revient, pour www.directvelo.be, sur sa victoire mais aussi sur son choix de continuer à allier piste et route.

DirectVélo : Peux-tu raconter comment s'est dessiné ta victoire à Zepperen ?
Nicky Cocquyt : Le départ réel à peine donné, je me suis retrouvé aux avant-postes. Mais après dix kilomètres de course, les routes sont devenues assez glissantes. Nous nous dirigions ensuite vers le seul secteur pavé de la course. Là, le peloton a explosé en petits groupes. Mais finalement, tout est rentré dans l'ordre. J'ai tenté une première fois ma chance à 50 kilomètres de l'arrivée. Cette attaque a été avortée. Ensuite, cinq coureurs sont sortis. Je suis parti en contre-attaque avec un autre coureur. Un troisième nous a rejoint. Nous avons réussi à recoller aux hommes de tête. Nous étions donc huit et nous avons compté rapidement 50 secondes puis une minute d'avance sur le peloton. Pendant quatre tours de circuits locaux, nous sommes restés ensemble. A la moitié du dernier tour, les attaques se sont succédé. Finalement, à 400 ou 500 mètres de la ligne d'arrivée, il y a eu une hésitation dans ce groupe de tête. J'ai décidé de tenter ma chance. J'ai eu 15 mètres d'avance et derrière, ils continuaient à se regarder. C'était suffisant pour remporter la victoire et ce, grâce à cette hésitation.

C'est une belle victoire à tes yeux ?
Oui, assurément ! J'avais le sentiment de remporter la première course de ma carrière. C'est et ça reste un interclubs. Mais la victoire est d'autant plus belle que me saison sur piste est complètement tombée à l'eau.

« Plus à l'écoute de mon corps qu'auparavant »

Comment expliques-tu ta très bonne condition si tôt dans la saison ?
Après avoir contracté un cytomégalovirus l'an dernier, j'ai décidé de tout faire cet hiver pour arriver en pleine forme fin janvier au Championnat de Belgique sur piste mais aussi pour être sélectionné afin de participer aux épreuves de la Coupe du Monde et au Championnat du Monde. Malheureusement, cela n'a pas marché. J'ai ensuite participé au stage de ma formation Rock Werchter-SOS Piet à Benicasim et également au stage de l'équipe nationale piste à Mojacar. Tout ceci est sans doute à la base de mon succès ce week-end. Pourtant, ma condition est toujours très instable. Je suis beaucoup plus à l'écoute de mon corps qu'auparavant. Normalement, après une course, j'avais besoin d'un seul jour de repos avant de reprendre les entrainements. Mais cette semaine, j'ai eu besoin de deux jours de repos...

Malgré une saison sur piste ratée, continueras-tu à allier piste et route ?
Tant que je roulerai, je continuerai à combiner route et piste. Parce que j'ai besoin des deux. La route m'apporte l'endurance et la piste me permet d'avoir assez de vitesse.

Rock Werchter a décidé de composer une équipe avec plusieurs pistards, est-ce que cette décision t'a motivé à revenir au sein de l'équipe de François De Smedt ?
J'avais déjà roulé quatre saisons sous les couleurs de Rock Werchter. C'était d'ailleurs encore Torhout Werchter lors de ma première saison. Il y a sept ans, je remportais Brussel-Zepperen pour la première fois et c'était le premier grand succès pour cette équipe. Je me suis toujours senti à l'aise au sein de cette formation et les dirigeants me font entièrement confiance. Je sais ce que j'ai fait pour eux et vice-versa. Il y a deux ans, j'ai changé d'équipe et ai rejoint Qin Cycling Team devenu ensuite Donckers Koffie - Jelly Belly. Ils voulaient aussi créer une équipe de pistards. Mais l'équipe a arrêté et je suis donc revenu ici chez Rock Werchter.

Crédit Photo : Marc Van Hecke - www.sportfoto.be