Mathieu Chiocca (CC Etupes) a terminé dimanche dernier 2e de la classique Troyes-Dijon, devancé au sprint par Guillaume Bonnet (SCO Dijon). Le Franc-Comtois, âgé de 26 ans, revient sur sa course pour www.directvelo.com.

DirectVélo : Avec quel état d'esprit avais-tu pris le départ de Troyes-Dijon ?
Mathieu Chiocca : Par rapport à ma forme du moment, j'ai été surpris de me retrouver devant pour jouer la gagne. Je ne devais d'ailleurs pas courir. Le matin, j'ai décidé de prendre le départ. Mon objectif était alors d'aider mes collègues du mieux possible, notamment Mickaël Jeannin. Je le savais en bonne forme et Troyes-Dijon lui tenait à cœur. En allant m'échauffer avec les autres coureurs, on a tout de suite compris qu'en sortant de Laignes, où était donné le départ, la course allait vite se jouer. Je suis sorti dès le début dans un groupe où nous étions trois du CC Etupes avec Mathieu Fernandes et Mickaël. On a ensuite refait le forcing et avec le vent ça a recassé. Les difficultés du parcours ont fait diminué au fil des kilomètres le groupe de tête. Mes sensations s'amélioraient tout au long de l'après-midi. Cela m'a redonné confiance et j'ai pu jouer pour la gagne.

Comment as-tu vécu le final où vous étiez deux coureurs du CC Etupes dans l'échappée ?
La fin de course n'a pas été évidente car même si nous étions avec Mickaël en position de force, les trois autres coureurs (Bonnet, Zahner et Robert, NDLR) étaient aussi individuellement très forts. Cela fait que nous nous sommes retrouvés à deux contre trois. Avec le vent de dos et les grands faux plats descendants sur la fin du parcours, on a eu beau flinguer plusieurs fois nous n'avons pas réussi à les faire plier.

« Je vais me reposer un bon coup »

Comment as-tu géré ton sprint ?
On a attaqué la dernière ligne droite à l'arrêt. J'apprécie ce genre de sprint arrêté. J'ai néanmoins fait une erreur en négligeant le vent de face. Zahner (EKZ Racing Team) a lancé. J'ai tout de suite giclé dans sa roue. Je l'ai passé à environ 150 mètres de la ligne mais j'ai buté en raison du vent qui soufflait pleine face. Bonnet a pu déboîter. C'est sûr, je suis déçu de ne pas avoir gagné mais tout de même content et rassuré de cette 2e place car la forme n'était pas vraiment là.

Quelle est la suite à présent pour toi ?
Pour l'instant, je vais me reposer un bon coup pour me remettre d'un problème sanguin. Ce soucis m'handicape depuis  quatre semaines. Si tout va bien, je vais reprendre à l'Essor breton. J'enchaînerai avec les Boucles de la Marne et le Tour de Franche-Comté. C'est une course où nous avons toujours à cœur de briller. Et fin mai, il y aura le Grand Prix de Luneray, cinquième manche de la Coupe de France DN1.

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Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com