Vaufleury : « Il me reste encore beaucoup de travail »
"C’est une Elite gamin !" Ludwig Vaufleury (VC Avranches) se souviendra longtemps de ce moment partagé avec son directeur sportif, fou de joie. A quatre jours du départ du Tour de la Manche, épreuve importante pour le club normand qui court à domicile, le coureur de 21 ans a remporté sa première victoire de la saison au Grand Prix Michel Lair. C’est surtout son premier trophée sur une épreuve dite Elite Nationale. "Après quelques places de deuxième l’année passée, et une deuxième place au Grand Prix Louisfert (Toutes catégories) cette année, je remporte ma première course en 1ère catégorie", déclare-t-il.
« Je voulais me battre »
Ravi, il raconte sa course à www.directvelo.com : "Le Grand Prix Michel Lair est une très belle course que je ne connaissais pas, comme beaucoup d’épreuves car c'est ma toute première année en 1ère catégorie. En fait, j’avais très vite vu le gagnant idéal de la journée. Pour moi, Cyrille Patoux (VC Rouen 76) était le plus fort. Je l’ai d’ailleurs dit à mon directeur sportif quand il est venu à ma hauteur ! Je voulais quand même me battre, mais ce n’était pas facile vu le coup de pédale ravageur de Patoux (sourires)."
La fin en a été tout autre puisque le coureur du VC Rouen a chuté sur le petit circuit final et a été contraint d’abandonner. "J’ai alors fait un point autour de moi et j’ai constaté qu’il restait encore pas mal d’éléments dangereux dans notre groupe de tête. Notamment, deux coureurs de Nancy, Maxime Cam (UC Briochine) et les gars du Team Pays de Dinan", ajoute le Normand d’origine. Même s’il se "sentait bien physiquement", il s’est gardé de "trop en faire". Les choses se sont décantées à un tour de l’arrivée, où il a voulu écrémer le petit peloton restant. "J’ai tenté d’installer un tempo dans la bosse, mais tout le monde à résister. Alors je suis rentré dans le rang et j’ai attendu le final." Ensuite, il a bien géré son sprint en relançant comme il le fallait à la sortie du virage.
Des souvenirs, c’est sûr, il en gardera. "Tous les gens du club se sont rués sur moi, j’étais heureux de faire plaisir à tout ce petit monde qui se décarcasse pour nous, les coureurs", déclare-t-il.
Apprendre aux côtés de coureurs d’expérience
Ludwig Vaufleury avoue se "sentir bien" dans cette équipe de DN3 qu’il a rejoint à l’intersaison, quittant ainsi l’ASPTT Rennes. Il souhaitait acquérir de l’expérience, apprendre auprès "de coureurs chevronnés et de talents comme Camille Bouquet ou Alexandre Binet, qui ont déjà fait leurs preuves au haut niveau". En effet, il est encore novice puisqu’il a pris sa première licence en UFOLEP il y a à peine 4 ans.
Mais, son début de saison ne fut pas celui escompté. Après avoir repris la compétition cet hiver sur des cyclo-cross et "préparé le corps à la reprise sur un rythme soutenu", l’ancien VTTiste a été contraint de revoir ses ambitions à la baisse, suite à une tendinite au genou gauche contractée après les Plages vendéennes. "J’avais pris une mauvaise position sur le vélo, commente-t-il. Ce fut difficile de ne rien pouvoir faire sur des courses comme Manche-Atlantique ou le Bobet. Le moral en a pris un coup, mais mon entraîneur m’a dit de ne rien lâcher, que c’était ça aussi le sport, et que des jours meilleurs viendraient vite." Il avait vu juste. "Malgré cette victoire, je reste terre à terre, il ne faut pas s’enflammer. Il me reste encore beaucoup de travail", affirme le coureur de Bréteil (Ille-et-Vilaine).
Hier, il pouvait alors débuter sereinement son premier Tour de la Manche (il termine 32e à 2’18’’ sur la première étape).
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Crédit Photo : Camille Nicol