Néo-pros : Le point avec Jérôme Gilbert
Depuis le 1er janvier 2012, DirectVelo.com parle aussi des (néo-)pros. Parce que vous les avez connus depuis leur époque amateurs et voulez toujours avoir de leurs nouvelles ; parce que ces coureurs participent à des épreuves retransmises en direct sur www.directvelo.com.
Présent la semaine dernière sur les routes du Ster ZLM Toer (2.1), épreuve par étapes néerlandaises dont l'étape reine se disputait en Belgique entre Verviers et La Gileppe, Jérôme Gilbert, le frère cadet de Philippe Gilbert, a accepté de se confier à www.directvelo.be sur ses premières semaines en tant que professionnel. Pour rappel, le coureur âgé de 28 ans a rejoint en avril dernier l'équipe continentale pro Accent Jobs - Willems Véranda's en provenance du club Vérandas Willems - CC Chevigny.
« Mes premières courses se sont très bien déroulées jusqu'ici. Je dirais même mieux que prévu. Ici, sur le Ster ZLM Toer, j'étais un peu dans le rouge. Notamment dû à un problème au niveau de la gorge mais ce n'est pas une excuse. Il faut dire que ce n'est pas évident de passer d'amateur à professionnel en cours de saison comme je l'ai fait. Il faut donc que je m'accroche. L'objectif est à chaque fois de terminer la course et engranger les kilomètres.
« Je préfère la manière de courir des professionnels plutôt que celle des amateurs »
Chez les espoirs-élites sans contrat, l'allure était rapide mais les distances étaient plus courtes. On roulait à 45 km/h pendant 10 à 15 minutes peut-être puis la vitesse diminuait un peu. Chez les pros, c'est 60, 65 voir parfois 70 km/h pendant plus d'une heure ou deux. C'est différent ! Les différences entre les deux catégories se situent surtout au niveau du rythme et dans la façon de rouler. On roule plus intelligemment avec les pros. On est à bloc au départ puis ça se calme et une équipe prend en charge la course. A la limite, ça me convient mieux de rouler comme cela plutôt que de courir comme en amateur.
« Si je suis là, c'est aussi grâce à Philippe »
J'ai débuté mon programme de courses au GP de Francfort. J'ai enchaîné ensuite avec les 4 jours de Dunkerque, le GP Criquielion, le Tour de Belgique et enfin le Ster ZLM Toer. J'ai eu l'occasion de pouvoir rouler avec mon frère, Philippe, sur le Tour de Belgique. C'est très particulier. Je roulais pour mon sprinteur et puis Philippe est venu me demander comment j'allais. C'est bizarre d'avoir un adversaire qui s'intéresse à toi. Il m'a aussi prodigué plusieurs bons conseils. C'est un peu grâce à lui que je suis professionnel. La comparaison avec lui n'est pas difficile à supporter. J'ai eu la chance d'avoir ce contrat pro grâce à notre nom. On se bat avec ses armes et mes armes, c'était celles là.
« Aller plus haut ? Il faut rester les pieds sur terre... »
Le grand objectif à l'issue de la saison est de resigner au sein d'Accent Jobs - Willems Vérandas. Aller plus haut est impossible. Il faut rester les pieds sur terre. Mes autres buts sont de rouler un maximum de kilomètres et de suivre le rythme. Pourquoi n'ais-je finalement pas rejoint Geofco-Ville d'Alger en début de saison ? Parce qu'il y a eu un problème administratif. Le transfert ne s'est pas effectué. J'ai donc dû rester au CC Chevigny et j'ai ainsi pu aider les jeunes sur les quelques mois que je suis resté. De plus, le club avait un bon programme donc je suis content d'avoir pu encore rouler un petit peu sous leurs couleurs. »
Crédit Photo: www.accentwillems.be