Rémi Delmarquette est encore en apprentissage
"J’ai ressenti un grand bonheur, de la joie intense de pouvoir lever les bras, en plus chez nous à Douai." Rémi Delmarquette n’est pas peu fier de sa première victoire de la saison le week-end dernier sur le Critérium de Gayant, organisé par son club l’ESEG Douai. Après avoir cumulé les places d’honneur fin juin -il a terminé 2e du Grand Prix de Sin-le-Noble, 6e du Grand Prix d’Hamel, 6e du Prix de Trith-Saint-Léger, 7e du grand Prix d’Assevent-, le Belge a remporté une épreuve du circuit fermé devant des coureurs professionnels tels que Denis Flahaut ou Anthony Colin (Roubaix-Lille Métropole). "Cette victoire représente une récompense des sacrifices que je fais tous les jours, comme tous les coureurs d’ailleurs. C’est formidable, j’ai pu relâcher tout mon stress", commente-t-il pour www.directvelo.com.
« J’avais à cœur de me reprendre »
Pourtant, la course était mal engagée pour lui dimanche dernier. Quelques mésaventures lui sont en effet arrivées. Il raconte : "Au premier tour, alors que nous étions quatre en tête, j’ai pris un virage trop vite et le me suis envolé dans les barrières... Et alors que je revenais dans le peloton deux tours plus tard, mon boyau arrière a percé. J’ai dû m’arrêter et produire encore des efforts pour rentrer. Puis, pendant quatre à cinq tours, j’ai foncé pour revenir sur un petit groupe qui était parti à l’avant. J’ai réussi mon entreprise et j’ai attaqué à huit kilomètres du but pour gagner en solitaire."
En grande forme actuellement, il sent qu’il progresse au fil des courses. "A chaque fois ces derniers temps, je tombais sur plus fort que moi. Gratiot (CC Nogent-sur-Oise) à Hamel et son coéquipier Daeninck à Sin-le-Noble. J’avais à cœur de me reprendre !", précise-t-il.
Cependant, le coureur, qui fêtera ses 22 ans dans deux jours, est conscient du travail qu’il lui reste à faire. Depuis le début de saison, il a participé à de nombreuses courses classées 1.2 et des Elite Nationale, réalisant quelques bonnes places comme sa 8e place au Circuit des Vignes (19 mai). "Mon bilan jusqu’à présent est plutôt positif, maintenant, je dois continuer à progresser pour faire des résultats et ne pas me reposer sur mes lauriers", déclare-t-il.
Un profil « passe-partout »
Alors qu’il possède un profil plutôt "passe-partout", le Tournaisien se plaît à courir sur les courses de critérium, même s’il devrait parfois se montrer plus réfléchi. "Je fonce souvent tête baissée" admet-il en plaisantant.
Il se sent bien à l’ESEG Douai, un club qu’il a rejoint l’an passé. Il a donc connu la montée en DN1 et se ravit de l’engouement qui grandit autour. "Nous voyons de nouveaux supporters qui arrivent, c’est super. L’important, c’est que chaque coureur puisse gagner sa course pour le moment", note-t-il. En revanche, il n’a pas eu l’occasion de participer à une manche de Coupe de France DN1, en raison des subtilités du règlement de la FFC. "Etant de nationalité belge, je compte pour un coureur de plus de 25 ans et donc le directeur sportif doit faire des choix entre plusieurs coureurs car il n’y a que deux places", précise-t-il.
Rémi Delmarquette partage son temps entre son travail dans l’entreprise familiale d’horticulture et le vélo. Habitant à la frontière franco-belge, il s’entraîne souvent avec ses coéquipiers et des coureurs belges. "Nous sommes une belle petite bande à courir ensemble, c’est sympa." Néanmoins, il ne se fait pas d’illusion sur une future carrière professionnelle. "Sauf si quelqu’un s’intéresse à moi bien sûr !", dit-il. Avant de conclure : "j’ai un caractère de battant, donc si on me fait confiance, je le rends toujours."
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Crédit photo : Freddy Guérin - www.photos-finish.com