L'Autrichien Riccardo Zoidl (Team Gourmetfein-Simplon) s'est adjugé ce samedi la 2e étape du Circuit des Ardennes (2.2), disputée sur 160,5 kilomètres Givet et Haybes. Il devance son coéquipier Markus Eibegger et le Français Julian Alaphilippe (Etixx-IHNed CT). Riccardo Zoidl devient du même coup le nouveau leader au classement général de la 39e édition. Retrouvez ci-dessous les réactions recueillies par www.directvelo.com.

Julian Alaphilippe (Etixx-IHNed CT)
3e de l'étape et 4e du général
« On s'attendait à une étape difficile et ça a été le cas. On finit en petits groupes. Je suis déçu de passer tout près de la victoire. Je l'avais dans les jambes. Je me contente de la 3e place qui me permet de faire une petite remontée au classement. Je vire bien placé dans le dernier virage à 300 mètres de l'arrivée. Mais j'ai pris un bout de trottoir ce qui m'a ralenti. Du coup, je rebouche le trou à 200 mètres et je finis dans la roue des deux premiers. Il ne m'a pas manqué grand chose. Je sens que les jambes reviennent petit à petit. Ça fait plaisir. »

Tiesj Benoot (Lotto-Belisol U23)
4e de l'étape, 3e du général et maillot du meilleur jeune
« Dans les 20 premiers kilomètres, il y a eu une échappée de 14 coureurs. Il y avait Dimitri Peyskens pour notre équipe. Nous ne devions pas rouler. C'était bon pour nous. C'était une étape tranquille jusqu'au circuit local. L'échappée a été reprise. En tant qu'espoir première année, je suis très surpris d'avoir pu suivre dans la côte du Robinson. La dernière ascension a été très dure avec la bagarre. J'avais des grosses cuisses. C'est une belle course. Avec une 3e et une 4e place d'étape plus le maillot de meilleur jeune, je suis satisfait de mon Circuit des Ardennes. Ce sera aussi très dur avec le contre-la-montre. On fera tout pour faire du mieux possible. Après le chrono, on verra ce que l'on peut faire sur la dernière étape. Bientôt il y a Liège-Bastogne-Liège qui est vraiment une course pour moi. Le Triptyque des Monts et Châteaux plus le Circuit des Ardennes, ce sont des courses idéales pour préparer Liège-Bastogne-Liège. »

Jarno Gmelich-Meijling (AVC Aix-en-Provence)
8e de l'étape et 10e  du général
« Cette étape était très dure avec cette bosse finale. Je me suis bien senti tout au long de la journée. L'équipe m'a très bien aidé. A la fin, c'était à la pédale. Nous étions à trois au sommet du Robinson. Lorsque l'on a basculé, ils sont rentrés. Je finis 8e. Une arrivée comme ça, ce n'est pas mon truc. Pour le contre-la-montre, on a une super équipe avec Christophe Laporte qui marche fort en chrono, comme Anthony Perez et Andrei Krasilnikau. On a 4-5 mecs qui sont spécialistes. On peut donc faire un truc et pourquoi pas prendre du temps. Demain sera une journée très dure. On va continuer à faire la guerre comme tous les jours. Il y aura aussi une longue bosse dans le final. Ça va être encore très dur et se jouer à la pédale. On a Christophe Laporte si il peut suivre et aussi Anthony Maldonado. On peut faire une place avec eux. On verra. »

Maxime Anciaux (Wallonie-Bruxelles)
Plus combatif du jour
« Une sacrée bagarre cette étape ! J'ai réussi à prendre l'échappée. Ce n'était pas trop le but au briefing ce matin. Etant à 30" au général, je devais attendre la fin de l'étape. J'ai eu l'occasion de prendre l'échappée alors je me suis dit pourquoi pas. Je ne jouais pas les GPM. Je me concentrais sur le final de la course pour aller le plus loin possible. J'ai essayé plusieurs fois de faire casser le groupe car il y en a qui ne roulait pas. Dans le dernier GPM, la côte du Robinson, ça a réussi. On est sorti à trois. Et là, on a tout donné. C'était à la pédale. Le peloton est revenu en étant scindé. Le premier groupe qui va jusqu'à l'arrivée, c'était des mobylettes. Je me suis accroché 500 mètres et j'ai dû me résigner à lâcher. Les jambes ne répondaient plus. J'arrive dans le second groupe ce qui n'est pas mal même si j'aurais espéré mieux en partant dans l'échappée. Dans l'échappée de trois, on donnait à fond tout ce que l'on avait. Tout ce qui restait comme force, on les mettait dans la bagarre. On voyait l'écart qui oscillait entre 30 et 40 secondes. On se disait qu'il y avait de l'espoir. Si derrière ça se regarde, on pouvait aller au bout. Mais en attaquant la dernière bosse, les jambes ne répondaient plus et on a tous les trois compris que c'était fini. On s'attendait à une étape terrible après l'avoir reconnue avec des équipiers. Ça s'est confirmé. C'était une étape très très dure ! J'ai rarement vu une étape aussi dure dans une course par étape. En Belgique notre course référence au niveau difficulté, c'est la Flèche Ardennaise. Et aujourd'hui, c'était encore plus dur que la Flèche Ardennaise. A courir, c'est beau, c'est chouette lorsque l'on est grimpeur. Il faisait très froid dans les descentes. Ça montait vite dans les côtes. On transpirait un peu et dans les descentes, on avait froid. On perdait 2 à 3 degrés au sommet des bosses. »

Clément Lhotellerie (Colba-Superano Ham)
31e du général
« L'étape s'est déroulée vraiment tranquillement pour moi. Tout s'est joué dans la dernière ascension. J'avais jusque là de bonnes sensations et je pensais attaquer quand les cinq gars de chez Cult Energy ont roulé pour reprendre les échappés. Mais ensuite las crampes dues au froid et à la limite de la contracture m'ont rattrapé ! J'étais tétanisé à la hanche droite et aux cuisses. J'ai failli alors m'arrêter et je dois finir dans le deuxième groupe. Je suis évidemment déçu et je ne peux maintenant qu'essayer de tenter quelque chose demain après-midi pour le final sur des routes que je connais parfaitement (la 4e étape est parrainée par une société de son père, NDLR). »

Propos recuillis par Hervé et Jean-Charles Dancerelle.

Crédit Photo : Rémi Renaux