Néo-Pros : Thomas Rostollan fait le point

Pour sa première saison parmi l’Elite, Thomas Rostollan n’a pas froid aux yeux. A 27 ans, le coureur de La Pomme Marseille a en effet déjà pris part à de nombreuses échappées, sans réussite malgré tout. En attendant les beaux jours et des conditions plus favorables pour s’exprimer, Thomas Rostollan fait un premier point avec www.directvelo.com.
 
« Je prends beaucoup de plaisir sur le vélo en ce début de saison. J’ai vite vu que je n’étais pas à la traîne en course, même si je ne fais pas de grands résultats. J’arrive sur chacune de mes courses très déterminé, et j’ai déjà eu l’occasion de prendre de nombreuses échappées. Malheureusement, les conditions météorologiques sont vraiment difficiles depuis le début de saison, et ça ne m’est franchement pas favorable. J’attends donc le retour des beaux jours avec impatience.

« Un niveau très élevé »

Chez les professionnels, j’ai vite compris qu’il n’y avait aucune place pour le hasard. Pour faire un résultat, il faut vraiment que tous les éléments soient réunis, que la course se déroule à la perfection ou presque. C’est encore plus vrai en tant que néo-pro. Il faut aborder les courses d’une manière particulière, et chaque coup de pédale doit être calculé. Ma saison n’a pas idéalement débutée avec deux chutes en trois jours sur l’Etoile de Bessèges. D’ailleurs, l’enchaînement de l’Etoile de Bessèges et du Tour Méditerranéen n’a pas été évident à gérer. Il y a un niveau très élevé sur ces courses. Même en Coupe de France, ça roule très fort et j’ai déjà pris des claques. Chez les amateurs, quand on montait une bosse, il n’y avait plus que vingt mecs en haut. Là, c’est le phénomène inverse en ce sens qu’il n’y a qu’une vingtaine de mecs... lâchés. Tous les coureurs sont très forts.

« Les courses se jouent sur des détails »

Comme prévu, les courses professionnelles sont beaucoup plus linéaires que chez les amateurs. On monte en puissance dans les dernières heures de course. Cela permet de prendre de la puissance, et je le ressens à l’entraînement. Les courses se jouent vraiment sur des détails. Il suffit d’un mauvais placement au pied d’une bosse ou d’un coup de bordure pour être irrémédiablement hors-jeu. Même en étant très fort, il est impossible de remonter un peloton lancé à vive allure. Je me souviens notamment de la 4e étape de l’Etoile de Bessèges où ça a bataillé pendant près de 80 kilomètres. Sur une partie plane vent de dos, on roulait à 70 km/h. Je n’en revenais pas (rires). Bien se placer est vraiment usant. Sur le Tour Méditerranéen par exemple, avant l’arrivée au Mont Faron, j’ai tellement bagarré pour me replacer durant les 40 derniers kilomètres, que je suis arrivé déjà rincé au pied du Faron. Je me fais souvent piéger et je sais que j’ai une grosse marge de progression en termes de placement.
 
« Pas là pour subir la course »

Il faut un réel temps d’adaptation avant de pouvoir prétendre faire des résultats. Dans un premier temps, prendre des échappées me permet de progresser et d’aider l’équipe. Ma fugue en compagnie d’Axel Domont sur l’Etoile de Bessèges m’a marqué car on aurait vraiment pu aller au bout ce jour-là. J’espère que ce n’est que partie remise. J’ai beaucoup apprécié la première journée du Critérium International également, où j’ai eu l’occasion de sortir en compagnie de Jens Voigt entre autres. J’admire ce coureur et j’ai adoré prendre part à une échappée à ses côtés. De manière générale, c’est vraiment mon truc de partir dans les coups. Je ne suis pas là pour attendre et subir la course. Rester dans le peloton toute la journée pour couper la ligne au milieu du paquet, ce n’est vraiment pas dans mon caractère.  

« La Coupe de France en fil rouge de la saison »

La Coupe de France, c’est rapidement devenu un gros objectif pour toute l’équipe. On ne va pas cacher nos ambitions. Concrètement, on vise la victoire finale avec Justin Jules et un Top 3 au classement par équipes. C’est loin d’être fait bien évidemment, mais on va tout faire pour y arriver. C’est vraiment le fil rouge de notre saison. Maintenant, on prend quand même les courses les unes après les autres, et les Classe 2 par exemple sont aussi un moyen d’expression très intéressant, pour moi le premier. Idéalement, on aimerait aussi participer au contre-la-montre par équipes des Championnats du Monde. Cette semaine va être capitale avec pas moins de quatre manches de Coupe de France. Personnellement, je vais découvrir le Grand Prix de Denain, le Tour du Finistère et enfin le Tro Bro Leon, une course qui sera forcément particulière. J’ai hâte d’y être. Ensuite, j’enchaînerai avec la Roue Tourangelle, le Tour de Bretagne et le Tour de Picardie. J’espère monter en puissance au fil de ces épreuves. »

Retrouvez en cliquant ici la fiche wiki de Thomas Rostollan.

Crédit Photo : Nicolas Mabyle - www.directvelo.com

 

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