Mathieu Teychenne est de retour
Deux mois après sa chute sur le Grand Prix des Hauts-de-France et sa fracture de l'épitrochlée (lire ici), Mathieu Teychenne a repris la compétition le week-end dernier chez lui en Alsace sur le Grand Prix de la Ferme Adam, une épreuve particulière où un sprint était disputé tous les dix tours, permettant alors d'établir un classement. Deuxième, le sociétaire de l'Armée de Terre était étonné de sa performance. "J'ai été surpris de mes sensations après seulement un mois de reprise progressive sur le vélo, confie-t-il à www.directvelo.com. J'ai du jus, comme en début de saison, c'est un sentiment bizarre."
L'ancien sociétaire du Chambéry CF a dû se montrer patient avant de remonter sur le vélo. Même s'il avoue pouvoir convenablement tenir le guidon, il lui reste encore 10 % du pli de son coude à récupérer. D'ailleurs, il a toujours besoin de séance de kiné. "Sans cela j'aurais du mal à retrouver toutes les capacités de mon bras. En fait, inconsciemment, on prend des positions de rechange qui font moins travailler le bras, le corps est un peu fainéant (sourires)", précise-t-il.
Après une reprise en douceur sur une course 80 km, il sera au départ du Trophée des Champions ce dimanche mais ne participera pas à la sixième manche de la Coupe de France DN1, le Grand Prix Cristal Energie. "Je ne suis pas encore en assez bonne condition pour prétendre à une place en Coupe de France, admet le coureur de 24 ans. Il faut voir comment j'encaisse les kilomètres et la chaleur."
Ensuite, Mathieu Teychenne sera l'un des guides de l'Armée de Terre sur le Tour Alsace, mais sans grandes ambitions. "J'y vais surtout parce que c'est chez moi, je connais les routes par cœur. Toutefois, je ne me mets pas de pression, je verrai au fil des jours comment cela se passe", commente-t-il. Il se voit d'ailleurs plus comme un coéquipier de luxe qu'autre chose, lui qui d'habitude y allait pour jouer le général. Un statut nouveau pour celui qui avait pris la 12e place en 2009. "Il y a un côté frustrant car toute ma famille sera là pour m'encourager. Habituellement, je suis ultra motivé. Là, la donne sera différente. Cependant, avec l'équipe nous aurons de belles choses à y faire, notamment sur l'étape la plus difficile avec l'arrivée au Markstein et plus de 4 000 mètres de dénivelé", prévient l'ancien stagiaire d'AG2R La Mondiale. Pour sûr, il a déjà des idées derrière la tête.
Crédit Photo : Pauline Baumer - www.directvelo.com