Melvin Rullière (SCO Dijon) a su rester patient dimanche pour remporter le Grand Prix de Pérenchies, une épreuve référence en classe 2. "J'ai attendu les 50 derniers kilomètres pour faire la course. J'ai décidé d’accélérer sur le secteur pavé à deux tours de l'arrivée. J'ai insisté à la sortie et on s'est retrouvé une bonne quinzaine", commente-t-il pour www.directvelo.com. Il s'est ainsi retrouvé avec son coéquipier Thomas Boulongne qui lui a été d'une aide précieuse pour faire vivre l'échappée.

Dans le dernier tour, Jimmy Turgis (CC Nogent-sur-Oise) a accéléré lors du secteur pavé. Melvin Rullière a de suite réagi. Les deux adeptes de cyclo-cross ont été rejoints après les pavés par Pierre Drancourt (ESEG Douai) et Jens Wallays (EFC-Omega Pharma-Quick Step). Derrière, Thomas Boulongne a encore été d'une grande aide pour cette fois casser les relais. Les quatre hommes ont ainsi pu se jouer la victoire. Et c'est sans difficulté que Melvin Rullière a pu imposer sa pointe de vitesse.

A Pérenchies, le coureur âgé de 23 ans a remporté "[son] plus beau succès." Il confie : "J'adore le Nord, les pavés et l'ambiance. C'était le top pour tout cela là-bas !" Il estime également qu'il y avait "du beau monde" au départ.

L'ancien sociétaire de Charvieu-Chavagneux IC va se reposer cette semaine avant de se tourner vers la fin de saison. Il aura des ambitions notamment sur la dernière manche de la Coupe de France DN1, Paris-Vierzon le 21 septembre. "Avec Paul Herman, mon entraîneur, on totalise quatre victoires depuis le début de saison. Autant lui que moi on y prend goût. Alors on va essayer de continuer", annonce le vainqueur d'une étape du Tour du Canton de Saint-Ciers, du Grand Prix PMA et de Paris-Auxerre -trois épreuves Elite Nationale-.

Melvin Rullière espère que ses bons résultats vont taper dans l'œil d'une équipe professionnelle. "Je n'ai aucun contact à ce jour", regrette-t-il. Avant de rajouter : "J'aurais espéré peut-être plus d'attention. Mais en réalité, il ne suffit pas de gagner des courses pour cela..."

Crédit Photo : Estelle Plestan