Néo-pros : Le point avec Benjamin Verraes
Après un Eneco Tour (World Tour) où il a montré le maillot, Benjamin Verraes (Accent Jobs-Wanty) dresse pour www.directvelo.com le bilan de ses premiers mois dans le peloton professionnel.
« Je voulais me montrer sur cette Eneco Tour qui été ma première épreuve World Tour d’une semaine. Montrer que j’existe, que je suis un coureur professionnel et l’étape d’ouverture me plaisait bien. En plus, l’arrivée se situait tout près de Roulers où se trouve le siège d’Accent Jobs. Je voulais absolument me glisser dans une échappée, c’était mon objectif, me montrer au grand public et je peux dire que l’objectif est réussi sur cette épreuve.
« UNE BONNE PREPARATION POUR LA FIN DE SAISON »
L’Eneco Tour a été assez dur et je dois dire que j’ai souffert, mais je me sentais mieux au fil des jours. Il faut dire que nous n’avons pas eu la même préparation que les autres équipes. Alors que nous avons roulé sur quelques Kermesses, la plupart des équipes sont passées par le Tour de Pologne ou du Danemark, cela fait une sacrée différence. À l’inverse, je pense que pour la fin de saison, l’Eneco nous fera beaucoup de bien, c’est une bonne préparation.
« UN BILAN SATISFAISANT »
Pour une première saison au niveau professionnel, je peux dire que je suis satisfait avec en plus une bonne surprise. Je ne m’attendais pas à gagner une course pour ma première saison et pourtant j’ai remporté l’épreuve de Melle, c’était un joli cadeau. En plus de cela, les autres résultats n’étaient pas mauvais surtout vu mon calendrier. Je me suis tout de suite bien intégré dans l’équipe puisque j’y étais stagiaire en fin de saison 2012, c’est un avantage, cela enlève une pression et permet de se concentrer uniquement au vélo.
« UNE PERIODE DES CLASSIQUES FATIGANTE »
La période des classiques en Belgique a été très dure et fatigante pour les organismes. Il faisait très froid et ce n’était pas facile pour les muscles. En plus de cela, certaines courses de préparations étaient annulées. C’était vraiment une période difficile pour moi. Mais pour les saisons à venir, avec une bonne préparation, je pense pouvoir faire un top 10 sur une épreuve comme Gand-Wevelgem. C’est une course qui peut se jouer avec un groupe échappé ou complètement exploser avec des bordures. J’espère y briller dans le futur.
« CONTENT DE MON TOUR DES FLANDRES »
J’ai été étonné et surpris dans le bon sens du terme après mon Tour des Flandres. J’y suis arrivé quelque peu fatigué et le nombre de kilomètres me faisait un peu peur. C’est une course qui s’est jouée par l’arrière avec une élimination naturelle. C’est un peu chacun pour soi, cela se joue à l’endurance, c'est le genre de course que j'apprécie. J’espère montrer le maillot dans les prochaines éditions.
« UN PARCOURS ATYPIQUE »
Passer chez les professionnels à 25 ans, ce n’est pas habituel, j’ai un parcours atypique. J’ai commencé le vélo sur un tard, mais c’était cette saison ou jamais. Je pense que si je ne signais pas cette année, cela aurait été très difficile. Le cyclisme traverse une petite crise avec les sponsors qui se retirent, j’ai vraiment eu de la chance. J’ai commencé le vélo chez les Espoirs, avant je faisais de Cylo-cross chez les jeunes. Je me suis fait repérer assez tard, car maintenant, les directeurs sportifs regardent les résultats chez les débutants et juniors. N’étant pas passé par là, c’était assez difficile de me faire remarquer.
« UNE FIN DE SAISON INTERESSANTE »
Pour la fin de saison, il y a encore de belles courses que je voudrai courir comme Paris-Tour. Mais avant, pour continuer à préparer cela, il y a des épreuves importantes comme la World Port Classic ou la Dutch Food Valley. C’est une fin de saison assez intéressante, mais le printemps a été dur et j’espère encore avoir assez d’énergie pour pouvoir faire quelque chose. Si cette année était une année de découverte, j’espère décrocher quelques bons résultats dans les années à venir. »
Crédit Photo : www.directovelo.com