Jeroen Hoorne raccroche
En arrivant au VC Rouen 76, Jeroen Hoorne affichait la confiance de ceux qui veulent prouver leur valeur sur tous les grands rendez-vous du calendrier. Déjà considéré comme une valeur sûre dans son pays, le Belge avait comme unique objectif de passer professionnel. Oublié des directeurs sportifs et sans véritable contact pour passer à l'étage supérieur, Hoorne a disputé samedi dernier à Blangy-sur-Bresle sa dernière course en France. Le coureur âgé de 25 ans a en effet décidé de mettre un terme à sa carrière. Un constat d'échec et un investissement mal récompensé pour celui qui a déjà treize ans de compétition derrière lui.
Son directeur sportif Jean-Philippe Yon confie : "C'est vraiment dommage car il avait les capacités. C'est un super coureur, un très bon grimpeur et notre principal atout sur les courses par étapes. Mais fin juin, il n'a pas su faire une coupure suffisante. Il est parti en stage en Suisse à 2000 mètres, il n'a pas respecté une période d'acclimatation à l'altitude. Il s'est cramé."
Pourtant, Hoorne s'était donné les moyens de réussir en venant courir en France : "Le but en venant au VC Rouen 76, c'était de changer de programme. J'ai disputé une dizaine de courses par étapes dont la plupart correspondant à mon profil contre trois ou quatre l'an dernier chez EFC-Omega Pharma-Quick Step."
Faisant valoir ses qualités de finisseur pour remporter le Grand Prix du Pays d'Aix, deuxième de Paris-Evreux derrière Samuel Plouhinec (Team Peltrax-CS Dammarie-lès-Lys) ou encore cinquième de Paris-Troyes, Jeroen Hoorne avait commencé la saison tambour battant grâce à un gros travail hivernal bonifié par deux stages sous le soleil espagnol de Benidorm, dont un en compagnie de Jens Keukelaire, le pro d'Orica-Green-EDGE. Puis il avait renoué avec le succès aux 2 jours du Perche (dont une étape) en avril avant de prendre la deuxième place des Boucles de l'Austreberthe au terme d'une longue échappée derrière son coéquipier Alo Jakin.
De quoi le rassurer mais l'été lui aura été moins favorable, même s'il s'est classé septième du Tour de Côte d'Or. "En juin, je suis tombé deux fois à la Ronde de l'Oise mais aussi à Paris-Auxerre", se souvient le grimpeur qui s'était illustré à plusieurs reprises sur les routes françaises en 2012 avant d’étrenner comme stagiaire le maillot d'Omega Pharma-Quick Step au Tour d'Utah et au Pro Challenge aux Etats-Unis.
Jeroen Hoorne conclut : "Je regrette vraiment de ne pas avoir eu une nouvelle chance comme stagiaire." Autre regret, avoir manqué la bonne échappée, de peu, en juin sur la Flèche Ardennaise, sa seule course en Belgique cette saison. Diplômé en électromécanique, c'est pour lui l'heure de la reconversion.
Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com