Néo-pros : Le bilan d’Antoine Lavieu

Antoine Lavieu, 23 ans, revient tout juste de Chine où il a passé un mois entre le Tour de Hainan, le Tour du Lac Taihu et le Tour de Nanjing. Le coureur de La Pomme Marseille a profité de son récent retour en France pour faire le bilan de sa saison et pour évoquer une année 2014 où il espère obtenir de meilleurs résultats, comme il l’explique auprès de www.directvelo.com.

« Ce voyage en Chine était plutôt sympa, avec des conditions climatiques agréables. J’ai bien aimé le Tour de Hainan où j’ai pu retrouver de longues étapes vallonnées. C’était un peu lassant de voir l’équipe Belkin remporter l’ensemble des étapes mais il n’y avait rien à faire. Ils étaient simplement au-dessus des autres équipes, même si je dois avouer que j’ai trouvé le niveau plus que correct. J’ai préféré le Tour de Hainan au Tour du Lac Taihu lors duquel les étapes se ressemblaient toutes plus ou moins. Il s’agissait la plupart du temps d’étapes très courtes sur des circuits urbains, tout plats, et où on roulait à 47 ou 50 km/h de moyenne. Je n’avais aucune chance de m’exprimer mais j’en ai profité pour enchaîner les kilomètres et les jours de course.

« UN MOIS EN CHINE, C’ETAIT LONG »

Avec La Pomme Marseille, nous aurions aimé faire de meilleurs résultats durant ce séjour en Chine mais la plupart des gars de l’équipe comme Yannick (Martinez) ou Justin (Jules) étaient un peu cuits après une longue saison alors que les locaux étaient surmotivés et sans doute plus frais. Physiquement je me sentais de mieux en mieux au fil des jours de course. Par contre, mentalement c’était plus compliqué durant la deuxième partie de ce voyage. Partir deux semaines, c’est sympa. Mais un mois en Chine, c’était long. D’autant que c’est un pays particulier. La nourriture est très spéciale, il n’y a pas internet et donc les réseaux sociaux, la plupart des gens ne parlent pas anglais... Je pense que le seul Tour de Hainan aurait pu suffire même si ça restera une belle et enrichissante expérience pour moi.

« JE ME SUIS CASSE L’EPAULE AU TOUR DU JURA »

Participer à ces différentes courses en Chine m’a permis de retrouver le rythme de la compétition après ma chute sur le Tour du Jura. Je m’y suis cassé l’épaule en tombant dans une descente en tout début de course. J’étais à 60 km/h et en voulant me rattraper avec le bras, l’épaule est complètement sortie de son logement. J’ai dû couper deux semaines. Aujourd’hui, je ressens encore quelques douleurs lorsque je fais des mouvements assez complexes mais normalement je ne devrais pas avoir besoin d’opération. Je profite actuellement de mon retour en France pour récupérer quelques jours même s’il va falloir enchaîner très rapidement. C’est l’autre problématique de ce long séjour en Chine. Le premier rendez-vous d’intégration avec l’équipe aura lieu la semaine prochaine. Du coup j’ai l’impression de ne pas avoir pu souffler car aussitôt rentré d’Asie, il va falloir se pencher sur la saison 2014. C’est pratiquement comme si je n’avais pas de coupure.  

« TIRER LES ENSEIGNEMENTS DE MES ERREURS »

Il va falloir que je me remobilise très vite, d’autant que je compte faire un gros début de saison. Je n’ai pas toujours pu marcher comme je l’espérais en 2013 et il faudra que ça change l’an prochain. 2013 était une saison d’apprentissage. J’ai fait quelques erreurs notamment dans ma préparation et je dois en tirer des enseignements. Je pense également que je dois élargir mon tableau de chasse. Je suis arrivé chez les pros en étant catalogué comme pur grimpeur mais je peux aussi marcher sur les courses pour puncheur. Je pense à un Tour Méditerranéen par exemple, ou encore au Grand Prix La Marseillaise, au Tour du Haut-Var, au Critérium International... Toutes ces courses-là se disputent en début de saison et c’est la raison pour laquelle je compte être en forme dès le mois de février. Je ne peux pas me contenter de viser les courses montagneuses comme le Tour de l’Ain ou la Route du Sud. J’en ai que très peu à mon programme et ça mets beaucoup de pression. Pour ma découverte du monde professionnel, les dirigeants de La Pomme Marseille ont été cool avec moi. Ils m’ont laissé prendre mes marques et progresser tranquillement. Ce ne sera pas la même musique l’année prochaine et je sais que je vais devoir faire des résultats si je veux continuer chez les pros. »

Crédit Photo : Etienne Garnier
 

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Antoine LAVIEU