David Chopin a remporté la Route Bretonne. Avec ses équipiers d'Hennebont Cyclisme, Erwan Brenterch et Nicolas David, ils ont même signé un triplé à l'arrivée. Sa dernière victoire remontait à 2012, sur l'Elan Gacillien, disputé à La Gacilly, lieu de départ de la Route Bretonne. Le vainqueur de la Route Bretonne répond aux questions de www.directvelo.com.

DirectVélo : Comment vous êtes-vous retrouvés à trois d'Hennebont à l'avant ?
David Chopin : Au premier tour du circuit d'arrivée, j'ai attaqué dans la bosse. Nous nous sommes retrouvés à quatre d'Hennebont avec Erwan, Nicolas et Thibault Jeannès qui a sauté ensuite. On ne s'est pas posé de questions, ça s'est fait naturellement à l'instinct. On ne savait pas comment ça se passait derrière. On a eu 50"-1' d'avance. On roulait à fond. Les autres ne passaient pas trop mais c'est normal.

Comment s'est décidée la victoire entre vous ?
Nous n'avions jamais couru ensemble, avec Nicolas et Erwan, sous le même maillot. Je les connaissais depuis des années mais comme adversaires. Je n'étais pas là pour les stages du club. Ce sont des gars réglo. Je les ai appelés ce matin et je leur ai dit que la prochaine fois je me mettrai à la planche pour eux.
Sur le circuit j'attaquais à chaque fois dans la bosse. Mais Ronan Hardy nous a attaqués. Il marchait fort et il a joué le jeu dans l'échappée. On l'a laissé s'user seul en tête. On l'a contré et j'attaque dans la dernière bosse. C'était une course rêvée.

« PROFITER DES BONS MOMENTS »

La veille, à la Melrandaise tu fais déjà 5. Tu te sentais en grande forme ?
Je me suis retrouvé avec les gars de l'Armée de Terre, les meilleurs Français actuels. Après l'arrivée, Benoît Sinner et Yann Guyot m'ont dit : "Tu marchais, tu nous as fait mal", ça fait plaisir.

A quand remonte ta dernière victoire ?
C'était en 2012, l'Elan Gacillien, une "toutes catégories". La Gacilly me porte chance. L'an dernier, c'était difficile pour moi avec ma mononucléose.
Cette victoire, c'est bien pour mon père, pour mon club. Mon président, Cédric Le Ny n'a pas beaucoup dormi. J'ai eu mon entraîneur Yann Dejan qui m'a dit : "on va continuer de travailler comme ça." Le vélo, c'est beaucoup de galères, alors il faut profiter des bons moments.

Crédit Photo : Alexanne Bonnier - alexannebonnier-photos.weebly.com