Gorik Gardeyn : « Huitième ? Pas si mal... »
Dimanche, sur la 50e édition de l’Omloop van het Waasland (1.2), Gorik Gardeyn (Veranclassic-Doltcini) s’est distingué en accrochant une jolie huitième place. Il raconte pour www.directvelo.be le déroulement de son sprint. Il revient également sur l’incident de course au kilomètre 25 quand la course fut neutralisée. Enfin, il nous explique les apports positifs de l’arrivée du nouveau sponsor "Veranclassic" aux commandes de son équipe. Entretien.
DirectVélo : Peux-tu nous raconter le déroulement de ta course ?
Gorik Gardeyn : Le départ était rapide et nerveux, avec les secteurs pavés au début. Beaucoup d’équipes voulaient également glisser un homme dans l’échappée. Wanty Groupe-Gobert a contrôlé la course, malgré le fait qu’ils avaient Veuchelen à l’avant. Ils se méfiaient tout de même de Michael Van Stayen qui a quand même finalement pris la cinquième place. BMC Development Team a aussi donné un coup de main. Finalement, l’échappée a été reprise et cela s’est terminé logiquement sur un sprint massif à l'issue duquel j’ai pris la huitième place. Je suis relativement satisfait de ce résultat. Cela aurait pu être pire. Je me situais en 25e position avant le dernier virage. Il est quand même difficile de remonter sur ce genre d’arrivée. Pour ma troisième course, ce n’est pas mal. C’est de bon augure pour la suite.
Ne devais-tu pas emmener le sprint pour Denis Flahaut, vainqueur de cette épreuve en 2010 ?
Oui, mais il n’avait plus les jambes nécessaires pour le sprint. Denis effectuait sa première course de la saison. De plus, il a crevé. Ainsi, j’ai pu jouer ma carte personnelle. Maintenant, je trouve dommage de ne pas avoir aligné une équipe complète sur cette course. Nous n’étions que cinq au départ. Je comprends tout à fait que l’équipe s’aligne sur plusieurs fronts, puisque Veranclassic-Doltcini était également présent aux Pays-Bas au Ronde van Drenthe, à Dwars door Drenthe et à la Kattekoers. De plus, Sascha Weber a abandonné pendant la course. Nous pouvons nous estimer heureux avec cette huitième place acquise avec seulement quatre coureurs.
« LE MOTARD DEVANT NOUS A PRIS LA DIRECTION DU RING DE LOKEREN AU LIEU DE SE DIRIGER VERS LE CENTRE »
Pour revenir sur le début de course, quelle était la raison de cette neutralisation au kilomètre 25 ?
Le motard devant nous a pris la direction du ring de Lokeren au lieu de se diriger vers le centre de la ville. Ainsi, nous nous sommes retrouvés dans la circulation puisque des voitures arrivaient en contre-sens. Nous aurions pu avoir un drame. C’était très dangereux en tout cas. Arrêter tout un peloton n’est pas chose aisée. Par la suite, les commissaires ont donné le deuxième départ fictif avant de nous relâcher à nouveau dans le centre de Lokeren. Finalement, nous avons roulé trois kilomètres de moins qu’initialement prévu.
Ce genre d’évènement t’était-il déjà arrivé au cours de ta carrière ?
Oui, j’ai déjà vu agiter un drapeau rouge à cause des conditions climatiques. Il faut avant tout s’assurer de la sécurité des coureurs et du public.
« GEOFFREY COUPE SAIT PRECISEMENT CE QUE SOUFFRIR SUR UN VELO SIGNIFIE »
Tu connais bien la maison Doltcini puisque c’est ta deuxième saison en leur sein. Quels sont les changements que tu as ressenti depuis l’arrivée du sponsor principal "Veranclassic" ?
Par rapport à l'an dernier, il n’y a plus que trois coureurs. Dzervus, Verwaest et moi-même. Le sponsor principal nous fournit plus de matériel. Nous disposons de plus de moyens financiers. Paul Ostyn nous a rendu visite lors du stage. C’est agréable de voir un sponsor s’impliquer. Il y a également plus de coureurs d’expérience dans l’équipe. Avec Sébastien Rosseler et moi-même, les connections se sont rapidement établies. Nous avons appris à relativiser. Nous avons également assez d’humour pour pouvoir considérer avec un certain détachement. C’est un peu mon rôle dans cette équipe.
Quel est justement ton rôle dans cette équipe ?
Encadrer les jeunes mais également jouer au capitaine de route. Maintenant, je ne représente pas la science universelle. Chacun peut également se construire sa propre expérience. Je peux également être leader sur certaines courses.
Comment décrirais-tu l’approche de Geoffrey Coupé ?
Très positive. Il se comporte de la même manière qu’à l’époque où il était coureur. Il donne de la motivation à ses coureurs, mais nous sentons qu’il est passionné. Il sait précisément ce que souffrir sur un vélo signifie. Il a également beaucoup d’ambitions.
Quel est ton programme pour la suite ?
Je vais participer à la Handzame Classic et à la Nokere Koerse. Nous allons essayer de nous montrer dans les échappées et réaliser de bonnes performances pour satisfaire les sponsors. L’année passée, nous avons vu plusieurs sponsors quitter le cyclisme. Nous désirons absolument rester longtemps dans le peloton, acquérir une solide réputation d’équipe stable. Pour cela, il faut simplement prester sur le vélo. À la fin de l’année, il y aura une évaluation. Normalement, le partenariat devrait durer au minimum trois ans.
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