Rudy Barbier : « Je serai protégé au Tour de Picardie »
Pour ses premiers mois chez les professionnels, Rudy Barbier (Roubaix-Lille Métropole) a déjà beaucoup couru. Le vainqueur du Challenge National Espoirs 2013 y tenait, pour découvrir le plus de courses possible. De vendredi à dimanche, il va participer au Tour de Picardie, qu'il a préparé avec sérieux. Le sprinter picard livre ses impressions à www.directvelo.com.
« Le début de saison a été un peu difficile. J'ai été embêté par une inflammation du genou pendant le mois de février. Elle a probablement été la conséquence d'un mauvais réglage de cales. Je les ai changées à l'issue de l'Etoile de Bessèges. J'ai alors été embêté pendant le Tour Méditerranéen, que j'ai malheureusement dû rapidement quitter. J'ai donc refait régler mes cales, et le problème a disparu. Evidemment, ça m'a un peu freiné dans ma préparation, même si la douleur a vite été soignée. Le retard pris a rapidement été comblé, en moins de deux semaines. J'ai ensuite pas mal enchaîné les courses. J'approche déjà les vingt jours de compétition. C'est ce qui avait été prévu avec l'équipe. Je voulais vraiment découvrir un maximum d'épreuves, pour me faire un programme parfaitement adapté dans les années à venir mais aussi pour emmagasiner le plus d'expérience possible. Il y a forcément des courses qui ne me convenaient pas, donc il n'y a, sans surprise, pas de résultat au bout.
« UN BILAN POSITIF SUR LE GRAND PRIX DE DENAIN »
Aux 3 Jours de Flandre Occidentale, j'ai eu pas mal de malchance alors que j'étais en forme. Je pense qu'il y avait l'opportunité d'y faire quelque chose de beau. C'est ma grosse déception du début de saison. En revanche au Grand Prix de Denain, j'arrive à prendre la 11e place, quasiment chez moi. J'y étais un des coureurs protégés. J'ai essayé de prendre le moins de vent possible. Esseulé dans le final, j'ai été malmené dans le sprint. Mais je sais que ça se passe souvent comme cela dans une arrivée groupée. Le bilan a donc été positif sur le plan personnel, mais aussi au niveau de l'équipe puisque Timothy (Dupont) et Baptiste (Planckaert) prennent aussi de bonnes positions.
« SATISFAIT DE MON SAMYN »
J'ai aussi des satisfactions sur le plan collectif, après avoir travaillé pour un co-équipier qui s'est illustré. Au Samyn, nous avons passé une très belle journée, ponctuée par la victoire de Maxime (Vantomme). On savait qu'il avait déjà terminé 6e en 2012, qu'il était chez lui, et qu'il avait préparé l'événement. On a donc tous travaillé pour lui, comme ça avait été convenu au briefing matinal. J'ai mis complètement de côté ma carte personnelle, sans aucune amertume. Je sais qu'il me rendra la pareille à un moment ou à un autre dans la saison. J'ai joué le rôle de poisson-pilote. Ça a été une expérience enrichissante, qui, en plus, s'est terminée de la meilleure des manières. Il faut savoir faire confiance à ses co-équipiers, quel que soit son propre rôle. Même si on sait que ça ne peut pas marcher à tous les coups. Ma 18e place y est anecdotique. Le voir lever les bras dix mètres devant moi m'a fait énormément plaisir !
« J'AI CASSE MA ROUE DANS LE SPRINT DU GRAND PRIX DE LA SOMME »
Sur la Roue Tourangelle, je savais que ça n'allait pas arriver massivement. J'ai donc essayé d'aller dans des coups en début de journée. Je suis sorti avec Anthony Geslin (FDJ.fr) pendant quelques kilomètres, et on s'est fait contrer au moment de se faire reprendre. Il a réussi à faire le saut, mais pas moi. C'est dommage, car il s'est avéré que c'était l'échappée qui est allée au bout. Mais je n'ai pas de regret. J'étais à fond quand c'est parti. Au Grand Prix de la Somme, je me suis accroché avec un autre coureur à 300 mètres de l'arrivée. J'en ai cassé ma roue arrière. Je suis déçu car j'étais dans les dix premiers à ce moment-là...
« ETRE DANS LES DIX AU TOUR DE PICARDIE »
Ce week-end, je dispute le Tour de Picardie, encore à domicile. J'ai envie de faire du mieux possible, et de prendre toujours plus d'expérience. Je me suis bien préparé lors de notre stage d'il y a deux semaines. Je n'ai pas couru le week-end dernier, pour être dans une forme optimale. Récupérer des 4 Jours de Dunkerque, sachant qu'ils étaient plus durs que l'an dernier, aurait été trop juste. J'aimerai être bien placé dès le premier jour, pour pouvoir jouer une place dans les dix premiers au classement général. La course va être assez ouverte étant donné que toutes les équipes viennent avec des gars rapides au sprint. Je n'ai pas la prétention de me dire que je vais gagner une étape, mais je pense qu'il y a la possibilité de faire quelques chose ! Je serai le coureur protégé dans l'équipe. Mais si un groupe sort avec un co-équipier, on ne va évidemment pas rouler, et revoir nos plans s'il y a des chances que l'échappée aille au bout. Et si je ne suis pas bien, je saurai le dire à mes équipiers. »
Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com