Le week-end dernier, Clément Saint-Martin a été auteur de bonnes prestations sur les deux manches de Coupe France. Le samedi, le néo-pro de La Pomme-Marseille 13 a pris la huitième place du Grand Prix de Plumelec-Morbihan. Avant de se faire « piéger », le lendemain, dans le final des Boucles de l'Aulne, comme il le confie à DirectVelo.com.

« Avoir enchaîné les 4 jours de Dunkerque et le Tour de Picardie m'a permis de combler le retard pris en début de saison. Je me sentais donc mieux que sur mes premiers week-ends de compétition. J'attendais un résultat sur ces épreuves sachant qu'elles me correspondaient, notamment sur le Grand Prix de Plumelec. Je connaissais la bosse (Cadoudal, NDLR) du fait de ma participation à Manche-Atlantique la saison dernière. C'est le genre de difficulté que j'aime bien quand ce n'est pas trop long. J'ai revu une vidéo de la course il n'y a pas très longtemps. Suite à cela, j'avais quelques regrets sur ma quatrième place. Je pense que j'aurais pu faire encore mieux. Du coup, je venais avec des ambitions cette année.

« Je suis à ma place »

Le Top 8, c'est déjà très bien pour moi. J'étais l'un des coureurs protégés dans l'équipe. J'avais pour ordre de ne pas aller dans les échappées de début de course. On a repris les derniers coureurs à trois kilomètres de l'arrivée. Ensuite l'équipe Cofidis a emmené très fort dans la bosse. Aux abords du sprint, j'étais entre la huitième et dixième position. Malheureusement, il y a eu une cassure devant moi. A part pour les deux-trois premiers, derrière c'était davantage "sauve qui peut" qu'un vrai sprint. C'était à celui qui avait le plus de jus dans les derniers mètres... Sincèrement, je n'ai pas de regret. Je ne pense pas que j'aurais pu terminer plus haut dans le classement. Je suis à ma place ! En revanche, j'ai quelques regrets sur les Boucles de l'Aulne. J'ai un peu pris la course à contre-temps, en n'étant pas tout de suite dans la grosse échappée d'une trentaine de coureurs. Je suis rentré dessus avec Julien El Farès et Kévin Reza. Puis le groupe s'est cassé... Ayant deux équipiers dedans, je n'ai pas bougé. C'est dommage car j'avais de bonnes jambes ce jour-là. J'avais bien récupéré de la veille. Mais le collectif prime sur l'individualité !

« Pas encore à 100% »

J'avais un peu préparé ces deux échéances, notamment en faisant du derrière scooter. J'en pratique beaucoup. Il fallait que je décroche un résultat sur au moins l'une d'elle. C'est un palier important dans le but de pouvoir gagner, un jour, des courses qui me correspondent. La confiance dans cet objectif a donc encore grandi. Pourquoi ne pas lever les bras dans les prochains mois... En attendant, je ne recommencerai à courir que dans sept jours, à la Ronde de l'Oise. Puis j'enchaînerai avec la Route du Sud et évidemment le Championnat de France. Je prépare sérieusement ce dernier pour y être à 100% de ma condition. Réaliser la même performance que l'an dernier chez les amateurs - deuxième - serait un exploit (rires). Plumelec était une étape dans ma préparation pour cet événement. Je n'y étais pas dans la forme de ma vie, je pense que j'étais à 90%.

« Il y a moyen de décrocher un bouquet »

Le week-end prochain, sur la Ronde de l'Oise, j'ai envie de me faire plaisir, de prendre des échappées. Et bien entendu, faire un résultat même si j'ignore si cette course peut me convenir. C'est une Classe 2, donc la course devrait être un peu plus ouverte. Puis, sur la Route du Sud, pourquoi ne pas essayer de faire un truc sur une étape... Le classement général étant, lui, utopique. Le Grand Prix de Plumelec et les Boucles de l'Aulne m'ont conforté dans l'idée qu'il y avait moyen de décrocher un bouquet sur une manche de Coupe de France. La prochaine, la Polynormande, aura lieu dans ma région natale. J'avais découvert la course l'an dernier avec l'Equipe de France Espoirs. C'est un parcours qui me plaît bien donc j'espère y briller. En plus, l'équipe est tenante du titre (avec José Gonçalves, NDLR). Au mois de septembre, il y a aussi des difficultés comme je les aime au Tour du Doubs... »

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com