Colombie : Un « Superman » qui domine les cols et les voyous

La tension est à peine retombée pour Miguel Angel Lopez, une semaine après sa victoire dans la 47e édition du Tour de la Jeunesse (Vuelta a la Juventud), épreuve phare du calendrier des Espoirs colombiens. Au terme des six étapes, le jeune coureur de la Loteria de Boyaca devance Brayan Ramirez (Movistar Continental) de 42" et son coéquipier Hernando Bohorquez de 2'32".
 
Son succès, il l'a construit en s'imposant en solitaire dans l'étape reine, à l'Alto del Crucero. Au palmarès, il rejoint des coureurs comme Sergio Henao, Carlos Betancur, Fabio Duarte ou Fabio Parra. 
 
Lopez, 20 ans, a jusqu'ici été contrarié par la malchance. En 2012, lors de la Vuelta al Porvenir, l'équivalent pour les Juniors de la Vuelta de la Juventud, il se brise la main. En 2013, il est renversé par une auto alors qu'il prépare le championnat national et doit mettre un terme à sa saison au mois d'avril. 
 
Enfin, pris a parti par des voleurs qui voulaient dérober son vélo, cet enfant issu d'un milieu agricole défavorisé a défendu bravement son bien, mettant en déroute ses assaillants après avoir reçu un coup de couteau à la jambe. Après cette agression, il a gagné un surnom : « Superman ».
 
Originaire de Pesca (province de Boyaca), il a débuté le cyclisme de compétition il y a trois saisons. Dès ses débuts, marqués par un succès sur sa première course, il a trouvé un mentor en la personne de Rafael Acevedo, ancien compagnon de route de Luis Herrera chez Café de Colombie et 12e du Tour de France 1984. "Je l'ai toujours encouragé et assisté matériellement, explique l'ancien professionnel. Je sais que ça va être un grand coureur au niveau mondial". 
 
Désormais, Lopez a deux grands objectifs : les Championnats du Monde de Ponferrada en septembre et le Tour de l'Avenir.
 
Bon grimpeur, également rouleur de premier plan - il a terminé 2e du prologue sur la Vuelta a la Juventud - et même sprinter, il aurait reçu "une dizaine de propositions d'équipes européennes" selon son tuteur. Mais celui-ci n'entend pas se séparer ainsi de son protégé : il affirme vouloir monter une équipe Continentale avec l'aide du gouverneur de Boyaca, la province d'origine d'un certain Nairo Quintana.

Crédit Photo : DR
 

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