6e du Tour des Pays de Savoie 2013, Alexis Dulin (Team Pro Immo Nicolas Roux) aborde l'édition 2014 avec beaucoup d'ambitions. Le grimpeur auvergnat, vainqueur du contre-la-montre en bosse du Tour de Franche-Comté, dévoile ses objectifs à www.directvelo.com. 

 

DirectVélo : Au vu de ton profil, le Tour des Pays de Savoie doit faire partie de tes rendez-vous de la saison. Est-ce le cas ?

Alexis Dulin : Oui, c'est un des mes gros objectifs de l'année, même le plus gros ! Je suis grimpeur, donc c'est sûr que j'ai envie de réaliser une belle course ce week-end. Il y a peu d'épreuves pour grimpeur en France durant la saison, alors il va falloir en profiter un maximum !

 

Tu connais donc déjà le roadbook par cœur...

… (rires) Oui ! J'ai imprimé le roadbook dès qu'il est sorti sur le site du Tour des Pays de Savoie. C'est mon livre de chevet ! Je connais les étapes par cœur, j'ai habité un an à Chambéry, donc je me suis souvent entraîné sur les routes qu'empruntera la course. Puis, ayant disputé déjà deux fois le Tour des Pays de Savoie (19e en 2012, 6e en 2013, NDLR), je vais reconnaître quelques cols.

 

« LE PARCOURS ME PLAIT BEAUCOUP »

 

Le parcours 2014 t'inspire t-il ?

Il me plaît beaucoup ! Trois arrivées en haut d'un col, c'est l'idéal pour moi. Et un chrono individuel, exercice que j'affectionne particulièrement. En revanche, il faudra se méfier de l'étape du samedi matin assez courte et où il peut se passer plein de choses. Le parcours de cette année est vraiment difficile, pas mal de personnes m'ont dit qu'il paraissait moins dur que les autres années, mais je peux dire que c'est le plus dur ! Il me convient parfaitement.

 

Avec le plateau de coureurs assez relevé et des cols qui interviennent assez tôt dans les étapes, quel sera l'impact les équipes selon toi ?

Le niveau est plus relevé cette année, il y a quasiment un favori par équipe, donc je pense que la course entre "gros bras" se fera plus dans les derniers cols... un peu comme chez les pros en fait. Mais franchement, je n'en sais rien... Il faudra se méfier des premières échappées en début d'étape. Chaque année, il y a un groupe de coureurs qui prend 10' d'avance, et dans lequel se trouvent un ou deux "leaders" et qui remportent la course grâce à ça. C'est surtout de ça qu'il faudra se méfier dans les cols de début d'étapes.

 

« NE PAS CONNAITRE DE COUP DE MOINS BIEN »

 

Selon toi, la première arrivée en altitude sera-t-elle un reflet du général ?

On aura déjà un aperçu de qui est fort et qui n'est pas dans le coup. Mais il y a quatre jours de course, donc le général sera loin d'être plié à Valmeinier. Des coureurs ayant mal débuté la course peuvent se refaire les jours suivant tellement les étapes seront dures, et à l'inverse certains auront surement "tout mis" le premier jour et craqueront à coup sûr les jours suivant. Pour prétendre gagner ou faire un podium, il ne faudra pas connaître de coup de moins bien durant les quatre jours. On ne sera sûr de rien avant d'avoir franchi la ligne d'arrivée au plateau des Glières !

 

Justement, la montée vers le plateau des Glières est assez pentue. Un avantage pour toi par rapport à des grimpeurs plus massifs ?

Oui. C'est un col que j'aime bien, car c'est long et il y a de gros pourcentages, sans un moment de répit. Mon poids m'avantage beaucoup sur ces arrivées ! Mais il y a aussi des coureurs comme Clément Chevrier, Guillaume Martin et d'autres que j'oublie, qui sont très forts sur ce genre de montée donc la bataille sera dure mais belle !

Crédit Photo : Amandine Achard