Damien Touzé : « Prendre nos marques tous ensemble »
A la fin du mois, Damien Touzé disputera le Championnat du Monde sur route Juniors à Ponferrada (Espagne). Désigné sprinteur de l’Equipe de France par le sélectionneur national Julien Thollet, le licencié de l’UV Neubourg – également membre de la B'twin U19 Racing Team - a bien conscience qu’il pourrait avoir un beau rôle à jouer sur ce Mondial. Actuellement en stage avec le reste de l’Equipe de France Juniors, celui qui a notamment terminé 5e de Paris-Roubaix, 11e des Championnats d’Europe (Suisse), ou 9e du Tour de l’Abitibi (Canada) cette saison fait le point sur sa préparation pour DirectVelo.com.
DirectVélo : Tu viens de disputer le Grand Prix Rüebliland (Suisse) avec l’Equipe de France. Comment s’est déroulé ce week-end de course pour toi ?
Damien Touzé : C’était un peu une course de reprise au niveau international, puisque j’avais marqué une petite coupure après le Championnat de France (Saint-Omer). Du coup, les sensations n’étaient pas forcément au top. Mais ce n’est pas si important puisque l’objectif, c’est évidemment le Mondial dans trois semaines. En Suisse, nous avons surtout essayé de faire du spécifique, de travailler au maximum. Sur la 2e étape, l’équipe a fait un gros boulot pour m’emmener au sprint (5e à Seon, NDLR). Collectivement parlant, cette course était importante pour prendre nos marques tous ensemble.
« M’ENTRAINER SUR DES BOSSES EQUIVALENTES A CELLES DU MONDIAL »
Tu es actuellement en Alsace avec le reste de l’équipe. C’est important pour la cohésion du groupe ?
Oui, enchainer la course en Suisse et ces quelques jours de stage est une bonne chose. Pendant les trois jours de course, on a voulu se tester et mettre en place différentes tactiques de course. On a voulu tenter de nouvelles choses en vue du Championnat du Monde. Sur ce petit stage, on va également varier. Cet après-midi (lundi), nous allons faire une bonne sortie tous ensemble, mais à allure tranquille. Simplement histoire de faire du foncier. Demain (mardi) en revanche, nous feront un travail spécifique derrière scooter, avec des efforts intenses sur des périodes de dix minutes.
Une fois ce stage terminé, comment vas-tu te préparer pour Ponferrada ?
Je vais faire du travail spécifique. Je vais m’entrainer sur des bosses équivalentes à celles du Mondial en termes de distance et de difficulté. L’idée, ce sera de monter ces bosses derrière scooter, à allure course. Je vais également travailler mon sprint. Je veux continuer de travailler sur mes principales qualités.
« RESTER AU CONTACT DES MEILLEURS DANS LES BOSSES »
Le parcours de ce Championnat du Monde ne sera pas facile, mais Julien Thollet a préféré miser sur toi en cas d’éventuel sprint en petit peloton (lire ici). T’attendais-tu à cette sélection ?
Oui et non. L’an passé, je n’avais pas été retenu pour le Championnat du Monde car le parcours était vraiment trop exigeant. J’ai fait une bonne saison 2014. J’ai surtout montré que je pouvais être présent sur les courses de niveau international. Et puis j’ai montré que je pouvais bien me débrouiller sur des parcours comme celui de Ponferrada. Je pense notamment au GP Général Patton, où sur la 1ère étape, j’avais réussi à passer de longues bosses avec des pourcentages et j’avais finalement terminé deuxième (en réglant le premier peloton, derrière Valentin Madouas, NDLR). J’avais l’intention d’être pris pour ce Mondial. C’était un vrai objectif.
Sur ce Mondial, tu seras sans doute emmené à rester au chaud dans le peloton le plus longtemps possible en espérant un sprint ?
La tactique se fera peut-être pendant la course mais si Julien (Thollet) m’emmène, il est évident que c’est pour le sprint. De toute façon, je sais que je n’aurai pas la force d’un grimpeur, je ne pourrai pas faire la course. Mon travail, ce sera de rester au contact des meilleurs dans les bosses. Il faudra que je reste tranquille, patient, et que j’essaie de m’accrocher pour basculer avec les plus forts. En espérant effectivement, un sprint.
Crédit photo : Camille Nicol