Rudy Barbier « gonflé à bloc » avant la saison 2015
Rudy Barbier (Roubaix-Lille Métropole) peut être satisfait de sa première saison chez les professionnels. Deuxième de Paris-Arras et de la Ronde de l’Oise (2.2), il a également enchainé les Top 10 sur des épreuves de Classe 1, dont une troisième place d’étape sur le Tour de Picardie (2.1). Désormais, l’ancien pensionnaire de l’Armée de Terre est convaincu d'avoir les moyens de faire encore mieux l’année prochaine, comme il l’explique pour DirectVelo.com.
« Je n’ai pas encore vraiment coupé. J’essaie de m’occuper avec quelques cyclo-cross (2e à Doullens le week-end dernier, NDLR). L’idée, c’est de profiter encore un peu du beau temps et de repousser un maximum la coupure hivernale. Je poserai sans doute le vélo au clou la semaine prochaine, pour une quinzaine de jours mais pas plus. Et même durant ces quinze jours-là, je ne resterai pas inactif. J’irai sûrement faire de la course à pied avec mon frère par exemple. De toute façon, je n’aime pas couper trop longtemps car après, je trouve qu’il est difficile de revenir rapidement à un bon niveau.
« HEUREUX DE MA PREMIERE SAISON PROFESSIONNELLE »
Je suis plutôt content de ce que j’ai pu faire en fin de saison. Pour l’équipe, c’était vraiment important d’aller faire un bon résultat au Grand Prix de Fourmies. Baptiste (Planckaert) avait pris la sixième place, moi la huitième. Collectivement, c’était parfait. J’aurais pu enchainer au GP d’Isbergues mais je n’avais pas de super sensations ce jour-là (18e). C’est normal d’avoir des journées favorables, et d’autres où c’est un peu plus compliqué. Mais globalement, je suis vraiment heureux de ma première saison professionnelle, en sachant que j’étais avant tout là pour apprendre. Au final, j’aurais fait plus qu’apprendre, j’ai essayé d’être acteur sur un maximum de courses. Nous avons fait un bon travail avec Fred (Frédéric Delcambre, NDLR). On a bien géré l’ensemble du calendrier, tout en sachant que j’avais des objectifs tous les mois ou presque. Du coup, je ne pouvais pas me permettre d’arriver cramé à une certaine période, même si on a essayé de me laisser quelques petites périodes de repos.
« NOUS N’AVONS PAS LE TRAIN DE LA FDJ.FR, MAIS ON S’ENTRAIDE »
J’ai régulièrement eu l’occasion de disputer des sprints massifs. C’est l’un des points positifs de l’année. Evidemment, on sait tous que chez Roubaix-Lille Métropole, nous n’avons pas le train de la FDJ.fr. Mais on fait au mieux, on s’entraide. Personnellement, je sais que quand j’annonce que j’ai les bonnes jambes, les mecs de l’équipe me font confiance. Après, ça arrive toujours de se rater. En début de saison, je pensais pouvoir faire mieux sur des courses comme l’Etoile de Bessèges. Inconsciemment, j’étais peut-être arrivé avec un peu trop d’ambitions pour mes débuts chez les pros. A contrario, je ne pensais pas pouvoir être devant sur le Grand Prix de Fourmies par exemple. Cela dépend de la façon dont s’est déroulée une course ou une étape. S’il y a eu de la bagarre toute la journée, j’ai encore du mal à être présent dans le final pour jouer les premiers rôles. Mais lorsque la journée a été plutôt calme, « tranquille », alors je m’applique vraiment pour aller chercher quelque chose dans la dernière ligne droite.
« METTRE LA BARRE ENCORE PLUS HAUT »
J’aurai plus d’ambitions que cette année, forcément. Quand on débute chez les pros, on fait des erreurs. On est là pour apprendre. Désormais, je suis gonflé à bloc pour la saison à venir. J’ai vu qu’il y avait la possibilité d’accrocher de bons résultats et je vais par conséquent essayer de mettre la barre encore plus haut la saison prochaine. J’ai envie de faire mieux qu’en 2014. Je me dis qu’il n’y a pas de raison que ça ne marche pas, d’autant que je sens que j’ai pris un peu de puissance cette saison. Je me suis vraiment vu évoluer tout au long de l’année et ça, c’est très rassurant. Et puis, je sais que j’aurai ma chance régulièrement. Mes équipiers et le staff me feront sans doute confiance, alors ce n’est que du bonheur. Nous n’avons pas une grosse structure en terme de nombre de personnes mais si tout le monde va dans le même sens, il n’y aura pas raison de ne pas faire de belles choses l’an prochain. »
Crédit photo : www.velofotopro.com