Romain Guillemois : « Je ne brûle pas les étapes »
Romain Guillemois peut être satisfait de ses débuts chez les professionnels. Présent de janvier à octobre sur la scène internationale, le néo-pro du Team Europcar compte désormais continuer sa progression en 2015. ''J’espère que je repartirai une nouvelle fois sur de bonnes bases, avec un bon début de saison'', explique celui qui sera en stage avec l’ensemble de l’équipe Europcar du 11 au 19 décembre à Calpe (Espagne). ''Puis je devrais reprendre la compétition en Argentine, sur le Tour de San Luis au mois de janvier. J’enchaînerai peut-être avec le Tour du Haut-Var, mais rien n’est encore certain''. Romain Guillemois fait un point complet pour DirectVelo.com.
« Je suis content de ma saison 2014. Mon intégration dans l’équipe s’est très bien passée, même si elle avait déjà commencé bien avant puisque j’avais été stagiaire à deux reprises dans l’équipe, et que je connaissais déjà pas mal de monde grâce au Vendée U. Sportivement, je pense avoir réussi mes débuts chez les pros. J’ai pu enchainer les compétitions de janvier à octobre, et ce sans aucun pépin de santé. Je n’ai pas fini l’année fatigué, avec 65 jours de course au compteur, ce qui est déjà pas mal pour une première année à ce niveau. J’ai eu l’impression d’avoir progressé au fil de la saison. En février, je n’étais pas forcément très à l’aise sous la pluie et dans le froid. J’ai senti qu’il y allait avoir du pain sur la planche. Puis j’ai trouvé ma place dans ce peloton. Avec le temps, j’ai également trouvé quelques automatismes en prenant des échappées en fin d’année, ce qui veut dire que j’arrivais à lire un peu mieux les courses.
« J’ai pu finir l'année avec pas mal de fraicheur »
En ce qui concerne le calendrier, j’ai été gâté cette année. J’ai touché à tout : des manches de Coupe de France, des épreuves de Classe 1, des courses World Tour, des courses d’un jour, des courses par étapes… on m’a simplement épargné les courses pavées ! Maintenant, c’est vrai que je ne suis sans doute pas un coureur de Flandriennes. Par contre, j’aimerais bien disputer une Ardennaise l’an prochain. Encore une fois, je tiens aussi à insister sur l’état physique dans lequel j’ai fini l’année. Je pense que c’est notamment grâce à la bonne période de récupération que j’ai pu avoir entre mai et juillet. Les dirigeants avaient vu juste. J’ai pu finir l’année avec pas mal de fraicheur sur le Tour de Lombardie (lire ici) ou le Tour de Pékin. Au-delà d’une Ardennaise, j’aimerais bien disputer un Grand Tour l’an prochain. Je pense que ce serait vraiment intéressant pour passer un nouveau palier. Giro ou Vuelta, peu importe. Il faudrait simplement que je puisse participer à un Grand Tour lorsque je serai en forme. Pour gagner ma place, il faudra déjà que je fasse un bon début de saison, en étant dans l’allure le plus tôt possible.
« Progresser en montagne »
L’année prochaine sera encore une année de découverte, dans la continuité de ce que j’ai pu faire cette saison. Je ne sais pas trop ce que je peux espérer de 2015. J’en aurai une meilleure idée après les premières courses. Il faudra voir si je me sens plus à l’aise. Logiquement, je devrais être encore un peu mieux. Cela dit, je ne suis pas un coureur qui a des pics de progression phénoménaux. Je ne brûle pas les étapes. Mais si je continue de progresser, alors pourquoi ne pas avoir quelques responsabilités sur certaines courses. Physiquement, je ne sais pas encore comment je vais évoluer. Je me sais bon puncheur, à l’aise sur les courses longues et difficiles. J’aime lorsque la course est dure toute la journée. Je sais également que je récupère bien sur les courses par étapes. J’ai un bon seuil. Contre-la-montre, je ne me suis pas trop mal débrouillé cette année. Enfin, je n’exclus pas de travailler dur en montagne, via des stages ou de l’entraînement spécifique. Je ne connais pas mes limites. Je suis encore jeune. J’ai le temps de prendre un bon coup de pédale en montagne. »
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