Loïc Chetout termine la saison sur les chapeaux de roues. Avec ses camarades de Cofidis, son équipe en 2015, il se classe la semaine passée "sixième ou septième" d'une épreuve de karting, où s'impose (déjà !) Nacer Bouhanni. "Les sports mécaniques, j'adore, commente le Bayonnais. Je suis content dès lors qu'il y a un moteur, de la vitesse et pas de risque de se faire flasher !". L'actuel coureur du GSC Blagnac Vélo Sport 31 a ainsi conclu jeudi, dans la bonne humeur, le stage de cohésion de Cofidis organisé au bord de la mer, à Oliva (Espagne).

Chetout peut enfin se détendre. Toute la saison, il s'est demandé si le pari de sa saison pouvait être gagné. Quel serait son niveau sportif à son retour en France, après trois années passées en Espagne, chez Naturgas, la réserve d'Euskaltel Euskadi ? Serait-il en mesure de quitter les rangs amateurs fin 2014 ?

"Je peux le dire maintenant, je voulais absolument passer professionnel en 2015, parce que je voulais atteindre le plus haut niveau, confie-t-il à DirectVelo.com. Je respecte le cyclisme amateur mais ce n'était pas du tout mon intention d'y rester plus longtemps."

Dans sa quête, Chetout a touché d'emblée à la réussite, le 22 février, en remportant la Ronde du Pays Basque, dans sa région (lire ici). "Une libération", se rappelle-t-il. Par la suite, il enchaîne les succès, dont une étape de la Ronde de l'Isard (lire ici). Et surtout, il reprend place en Equipe de France, entre le Tour des Flandres et les Championnats du Monde Espoirs, dans un rôle de capitaine de route. "J'ai choisi de me sacrifier pour les autres, explique-t-il. C'est la preuve qu'on peut faire un travail d'équipier et passer professionnel malgré tout".

Cette attitude a notamment séduit Pierre-Yves Chatelon, le sélectionneur (lire ici), mais aussi les formations professionnelles. De sorte que Chetout avait "l'assurance depuis l'été de passer pro en 2015", à tout le moins dans un groupe sportif Continental. En septembre, la piste d'un contrat avec Cofidis se précise, après une mise à l'essai concluante, et notamment cette échappée de 100 km sur le Grand Prix de Wallonie (lire ici). "Je ne me suis jamais affolé, souligne le baroudeur à la barbe fournie. Aujourd'hui, je remercie l'Equipe de France pour son soutien et le GSC Blagnac Vélo Sport 31, notamment son entraîneur David Escudé, qui m'a donné l'impression que je n'étais jamais parti du peloton français !".

Cet hiver, Chetout s'entraînera sur piste, à Saint-Sébastien (Espagne) et à Bordeaux, avant de reprendre la compétition au Tour de Majorque et au Tour du Haut-Var.

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Crédit photo : Maxime Segers - www.directvelo.be