Fabien Doubey : « Plus qu'à se faire plaisir samedi »

Fabien Doubey (CC Etupes) est le grand favori du Championnat de France Espoirs, qui aura lieu ce samedi à Pontchâteau. Le Franc-Comtois, dominateur des deux premières manches de la Coupe de France avant de chuter dès le départ de l'ultime épreuve (lire ici), répond aux questions de DirectVelo.com.

DirectVelo.com : Tu es le favori du Championnat de France Espoirs. Dans quel état d'esprit es-tu à trois jours de l’événement ?
Fabien Doubey : Il est sûr que depuis la première Coupe de France à Besançon, je suis le favori des épreuves nationales chez les Espoirs. A Pontchâteau, je vise le titre. Tout va bien à ce jour. J'ai bien pu me préparer la semaine dernière et celles qui précédaient, en compagnie de mon entraîneur Matthieu Nadal. Le gros du travail a été fait. Cette semaine est plus tranquille. Je ne ressens pas de pression. Je suis serein. Je suis chez moi, le matin je me suis mes cours et l'après-midi je m'entraîne. La météo est un peu capricieuse en ce moment mais c'est le cas dans d'autres régions. Maintenant, il n'y a plus qu'à se faire plaisir samedi !

« J'AI TOURNE LA PAGE DE LANARVILY »

La chute de Lanarvily est oubliée ?
Après cette chute, ça a été un peu dur mentalement. J'étais déçu sur le coup. Mais je me suis dit aussi que ça aurait pu être plus grave. Je relativise. Je m'étais bien préparé pour Lanarvily et la manche de Coupe du Monde de Namur, qui suivait. La chute a chamboulé mes plans, mais j'arrive à finir 9e à Namur. A Heusden-Zolder (16e), la manche suivante, ça ne s'est pas mal passé. J'avais un peu d'appréhension pour le départ. Je ne me suis ensuite pas affolé. Les jambes n'étaient pas mauvaises. Mon objectif était de rester dans le Top 8 de la Coupe du Monde afin de partir en première ligne au Mondial. Je suis actuellement 7e, il reste encore la manche de Hoogerheide. C'est jouable.

Tu ne crains pas le départ samedi à Pontchâteau ?
J'ai tourné la page, ça devrait bien se passer. Cette chute à Lanarvily, c'est en grande partie de ma faute. Je sais ce que je dois faire pour ne plus reproduire cette erreur. Il n'y a pas de raisons de chuter pour la même cause. Comme je l'ai dit, la page est tournée.

Le 28 décembre au cyclo-cross de Valdahon, tu as devancé Francis Mourey. Que représente ce succès ?
Le circuit était enneigé. Ce n'était pas très large. J'ai fait le départ, je suis parti dès le premier tour. J'ai réussi ensuite à creuser. Mais je relativise... Ce n'est pas par ce que j'ai gagné ce jour là que je vais être Champion du Monde ! J'étais bien, Francis avait couru 48 heurs plus tôt. Il n'était pas à 100 % des ses capacités. Il a marqué et continue de marquer le cyclo-cross. J'étais content, on a peu couru l'un contre l'autre. Mais encore une fois, je ne vais pas m’enflammer.

« CELUI QUI SE DEPOUILLERA LE PLUS GAGNERA »

Que t'inspire le parcours de Pontchâteau ?
J'ai toujours connu Pontchâteau sur le sec. Sur ce parcours, ça roule toujours très fort. Il n'y a pas vraiment de répits. Là-bas, ça se fait à l'usure. C'est bien physique sur la fin. Il faut toujours être vigilant, ne pas courir à contre-temps. Si on perd cinq secondes sur un groupe, c'est énorme à Pontchâteau. Il faut aussi voir quel terrain nous aurons. Je regarde la météo du week-end mais ce n'est pas très fiable. Il ne devait pas pleuvoir, et aujourd'hui la pluie est annoncée...

Quelles conditions aimerais-tu ?
Ça ne me dérangerait pas d'avoir de la pluie et un terrain, comme je les appelle, "spongieux". C'est à dire un terrain où on s'enfonce un peu dedans et où il faut mettre du braquet. De toute façon, nous finissons rôtis à chaque cyclo-cross. Il faut se donner à 100 %. Celui qui se dépouillera le plus sera Champion de France.

Tu as un œil sur la concurrence ?
On regarde forcément les adversaires quand on est un compétiteur. Si on suit la logique de la saison, mon adversaire numéro un est Clément Russo. Après, je ne me suis pas trop penché encore sur la liste des engagés. Je ne sais pas si certains coureurs qui privilégient la route seront là. Mais tout d'abord, je dois déjà me concentrer sur ma course.

Crédit photo : Hervé Dancerelle - www.directvelo.com
 

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