Franck Durivaux : « Une belle course pour le futur »
L'Equipe de France de vitesse par équipes est devenue mercredi Championne du Monde. Franck Durivaux, en charge avec Laurent Gané du sprint français, a répondu aux questions de DirectVelo.com.
DirectVelo.com : T'attendais-tu à ce succès pour l'équipe de France de vitesse par équipes ?
Franck Durivaux : La manche de Coupe du Monde de Cali, où l'équipe s'était imposée, avait donné des renseignements sur le "tour" de Kévin Sireau. Nous savions qu'il commençait à être vraiment performant. Michaël D'Almeida s'améliorait sans cesse. Greg (Baugé) revenait bien. Il y a encore des détails à améliorer, c'est donc de bon augure. Ce n'était pas une déception de terminer 2e derrière la Nouvelle-Zélande (finalement déclassée, NDLR). Forcément, les coureurs étaient déçus car ils visaient l'or. Mais le règlement est le même pour tout le monde, ça nous a souri à la fin avec ce titre. Nous ne pouvons pas parler de chance. Comme on dit, une préparation a rencontré une opportunité, à savoir le règlement cette fois-ci. Il y a bien sûr des choses à améliorer. Le but reste de "descendre" les temps. C'était une étape. Nous avons vu de très belles choses sur l'ensemble des tours, pour les trois garçons. C'était de toute façon une belle course pour le futur.
« NOUS NOUS SOMMES CREUSES LES MÉNINGES »
Tout n'a pas été simple ces derniers mois pour le sprint français...
Ça ne s'est pas fait dans la simplicité, c'est certain. Nous travaillons en équipe avec Laurent (Gané) depuis début octobre. Je me suis beaucoup appuyé sur lui ces derniers temps. J'étais fatigué de la saison que nous venions de vivre. Maintenant, nous parlons le même langage à l'entraînement. Je retrouve du cœur à mon métier, c'est quelque chose que j'apprécie. Nous avons beaucoup discuté, nous nous sommes creusés les méninges...
Qu'apporte Laurent Gané au groupe de sprinters ?
Laurent a été beaucoup vers les coureurs. La confiance s'est installée, et ça sera encore plus le cas après ce Championnat du Monde. Il a les paroles du champion, pour rassurer mais aussi imposer des choses. Ce sont quand même des coureurs qui ont un fort tempérament. Il sait aussi hausser le ton là où parfois je n'ose pas ou que j'essaie plus d'arranger les choses. Moi, j'aime bien la préparation, l'entraînement, améliorer des choses, coordonner grâce à tous les outils que nous avons autour de nous avec la fédération française de cyclisme. Ça, ça se me plait. Cela associé au travail de l'ensemble de léquipe, dont les mécaniciens, ça peut donner quelque chose de bien. Il faut avancer vers le "juste".
« UN TITRE QUI DONNE DU BAUME AU CŒUR »
C'est très encourageant pour le futur...
Comme je l'ai dit, ce Championnat du Monde à Saint-Quentin-en-Yvelines est une étape. Il est important d'être présent, surtout à domicile. Mais dans la bouche des coureurs, l'or Olympique résonne tout le temps. Il y a encore des choses à mettre en place d'ici là.
Comment vois-tu la suite de ce Championnat du Monde ?
Nous ne faisons pas de pronostiques, nous verrons ce qu'il passe... Il reste encore des belles épreuves. Michaël D'Almeida est encore inscrit sur les trois épreuves restantes (Kilomètre, Vitesse individuelle et Keirin). Grégory Baugé a envie encore une fois de prouver ce qu'il vaut en vitesse individuelle. Avoir ce maillot sur les épaules ne peut leur mettre que du baume au cœur.
Crédit photo : Laurent Brun - www.instants-cyclistes.fr
Crédit photo : Laurent Brun - www.instants-cyclistes.fr