Le VC Pays de Loudéac a profité de Bourg-Arbent-Bourg pour reprendre la tête de la Coupe de France DN2 (lire ici). Le club breton réalise un gros début de saison comme le montre la 5e place au Challenge BBB-DirectVelo par équipes (lire ici). Le directeur sportif Yves Bonnamour a répondu aux questions de DirectVelo.com.

DirectVelo.com : Dans quel état d'esprit aviez-vous pris le départ, vendredi dernier, de Bourg-Arbent-Bourg ?
Yves Bonnamour : Nous étions frustrés de la 2e manche, le Tour du Lot-et-Garonne. Nous aurions pu davantage peser sur la course mais nous avions eu deux chutes et trois crevaisons. Nous aurions pu garder le leadership de la compétition, même si c'était une belle équipe (Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme) qui avait pris la tête. Nous étions donc revanchards sur Bourg-Arbent-Bourg. Nous ne voulions pas tout casser mais plutôt faire une course d'attente. Beaucoup d'équipes étaient placées. Nous voulions faire une analyse des forces en présence à mi-course. A ce moment-là, la course n'était pas faite. Aucune échappée n'avait pris plus de 35'' d'avance.

« ERWANN CORBEL EST UN GUERRIER »

Quel a été alors le plan à suivre ?
Dans le dernier col, nous avons pris le parti de mettre le bazar. Cela a moyennement marché. Mais le peloton s'est retrouvé réduit à une trentaine d'unités. Six coureurs sont sortis, nous avons eu la chance d'en avoir un. Il y a eu derrière une course d'attente. Quand ça s'est regroupé, nous avons fait une nouvelle estimation. Il restait quatre Côtes d'Armor-Marie Morin, quatre de chez nous, trois ou quatre Chalettois, six de Bourg-en-Bresse Ain Cyclisme... Nous nous battions à peu près à égalité. Quand Erwann est ressorti avec Zydrunas Savickas, c'était parfait car Bourg-en-Bresse n'allait pas rouler. Nous avons eu très peur quand Erwann l'a lâché. Nous nous sommes dits qu'il n'avait pas fait une bonne opération. Mais dès qu'il a pris 30'', il a mis l'aiguille à 50 km/h. Comme il dit dans son jargon, il "écrasait" vraiment. Nous sommes hyper-satisfaits de la journée. Outre la victoire d'Erwann, Cyrille Patoux termine 5e, Miguel Fillaut 17e. Nous reprenons ainsi la tête de la Coupe de France.

Erwann Corbel réalise un très gros début de saison...
Je pense sincèrement, pour très bien le connaître, qu'il avait encore sa place chez les professionnels. Il n'est pas du tout en dilettante. Il fait attention à ce qu'il mange, il est affûté, il fait le métier, c'est un guerrier... Il est à la fois un leader et un capitaine de route. Il connaît parfaitement le vélo. Il fédère autour de lui, il participe aux briefings... Nous avons aussi Cyrille Patoux qui est comme ça. Nous avons d'autres capitaines de route qui sont pas mal du tout. Nous avons vraiment une bonne équipe. Nous sommes un peu juste en nombre, avec neuf coureurs dans la DN2. Nous espérons ne pas être rincés dans deux-trois mois. Nous essayons de les ménager un peu. Sur ce qu'on a vu sur les trois premières manches de la Coupe de France, nous n'avons pas trop de soucis à nous faire.

« NOUS SOMMES TOUJOURS PRESENTS »

L'objectif est de monter en DN1 en fin de saison ?
Notre but n'est pas spécialement de remporter la Coupe de France mais de terminer dans les deux premiers. Les coureurs ont été "recrutés" et "formatés" pour cela. C'est le fil conducteur de notre saison, même s'il y d'autres belles épreuves. Ça se goupille pas mal pour le moment !

Comment vois-tu la suite de la saison ?
Nous aurons une grosse équipe dès jeudi à l'Essor Breton. Nous irons ensuite à la 4e manche de la Coupe de France, les Boucles du Printemps, avec des ambitions. Nous sommes toujours présents. Les coureurs ont fait 2, 5 et 9e à Paris-Mantes-en-Yvelines (1.2). A propos de la Coupe de France, je ne sais pas comment ça fonctionne. J'arrive dans le milieu dans ce rôle de directeur sportif. J'ignore comment sont configurées les courses en Coupe de France une fois que les positions sont établies. Est-ce qu'il y a un marquage à la culotte comme au foot ? Est ce que les  deux-trois premières équipes rejettent les autres clubs qui suivent ? Je ne sais pas trop... On va voir.

Crédit photo : Marie Greneche