Satisfaction et optimisme pour le Team Marseille 13-KTM
Le Team Marseille 13-KTM est en train de réaliser un très bon début de saison 2015. Lauréate de Paris-Camembert (1.1) grâce à Julien Loubet, la formation phocéenne a su enchainer ces dernières semaines avec les succès d’Evaldas Siskevicius sur le Circuit des Ardennes (2.2) et surtout d’Ignatas Konovalovas sur les Quatre Jours de Dunkerque (2.HC), épreuve d’un ‘‘niveau suprême pour une équipe Continentale’’. Sans oublier des podiums sur l’Etoile de Bessèges, le Critérium International ou plus récemment le Tour de Picardie. ‘‘Il y a une valeur collective qui se bonifie dans cette équipe. Et cela nous laisse envisager de très belles choses pour la suite de la saison. Je suis optimiste’’. Le manager du Team Marseille 13-KTM, Frédéric Rostaing, fait le point sur la bonne santé de sa formation pour DirectVelo.com.
DirectVelo.com : Le Team Marseille 13-KTM enchaine les bonnes performances actuellement. T’attendais-tu à une telle réussite ?
Frédéric Rostaing : Les derniers résultats sont dans la continuité de ce que l’on réalise depuis le début de saison. L’équipe est omniprésente depuis les premières courses de l’année. Je pense simplement que l’on a eu un peu plus de réussite ces dernières semaines, et que l’équipe continue de monter crescendo. Les résultats de ces quatre premiers mois de compétition sont très satisfaisants, mais je ne suis pas surpris pour autant. Je connaissais le potentiel de tous ces coureurs. Je connais certains gars de l’équipe depuis de nombreuses années, lorsqu’ils étaient encore dans la structure formatrice pour certains. Aujourd’hui, ces gars-là ont plus d’expérience et ils démontrent qu’ils ont de grosses capacités.
« DUNKERQUE, LA CONCRETISATION D’UN TRAVAIL COLLECTIF »
La victoire d’Ignatas Konovalovas sur les Quatre jours de Dunkerque, en Hors Classe, fera date dans l’historique de l’équipe…
Nous sommes en troisième division, nous sommes donc une petite équipe et les épreuves en Hors Classe représentent finalement le niveau suprême pour une formation Continentale comme la nôtre. Ce que je veux retenir de ces Quatre jours de Dunkerque, au-delà du succès d’Ignas Konovalovas - notre photo -, c’est le comportement collectif de l’équipe. Nous avons su construire cette victoire dès la première étape avec un gros collectif. Lorsqu’Ignas a pris le maillot de leader sur l’étape du Mont Cassel, c’était la concrétisation de tout ce travail collectif. Il faut vraiment retenir que le groupe répond présent par l’intermédiaire de différents coureurs. Il y a une valeur collective qui se bonifie dans cette équipe. Et cela nous laisse envisager de très belles choses pour la suite de la saison. Je suis optimiste.
L’équipe semble désormais habituée à jouer les premiers rôles sur la majeure partie des épreuves auxquelles elle participe…
Au-delà des résultats ponctuels, il y a quelque chose qui parle vraiment, à savoir le classement de l’Europe Tour, où nous sommes actuellement en deuxième position (derrière la formation Bretagne Séché-Environnement, NDLR). Cela confirme l’omniprésence de l’équipe, et ce malgré le fait que nous ne soyons que onze coureurs. Etre sur le podium de ce classement avec un effectif si réduit, c’est presque un miracle.
« NOS COUREURS NE SONT PAS DES MACHINES »
Penses-tu que les autres formations vous regardent différemment désormais ?
Cela donne peut-être plus de crédit à l’équipe mais je pense qu’individuellement, nos coureurs ont toujours été pris au sérieux. Maintenant, nous sommes focalisés sur les courses à venir. Nous prenons le départ de chaque course pour tenter de la remporter. C’est notre principale préoccupation. Voir ce que les autres peuvent éventuellement penser de nous n’est pas important.
L’équipe reprendra la compétition sur le Grand Prix de Plumelec puis les Boucles de l’Aulne, le week-end prochain. Pourquoi ne pas avoir participé au Paris-Arras Tour ?
Paris-Arras est une très belle épreuve, avec un contre-la-montre par équipes qui aurait pu nous intéresser. Mais nos coureurs ne sont pas des machines ! Nous avons des objectifs précis, mais je pense que c’était le bon moment pour faire souffler les gars. Je voulais que tout le monde reprenne son souffle car à partir de début juin, ce sera impossible avec tous les rendez-vous qui nous attendent. Sans vouloir minimiser l’importance d’une course comme Paris-Arras, il a fallu faire des choix. Je ne voulais pas que les gars arrivent à bout de souffle sur le Championnat de France par exemple.
« IL EST TROP TÔT POUR PARLER D’EVENTUELLE MONTEE »
Y’a-t-il des courses en particulier sur lesquelles tu espères voir l’équipe briller dans les semaines à venir ?
Toutes les courses sont importantes. En Coupe de France, nous avons une position de deuxième à défendre. L’équipe Bretagne Séché-Environnement est en tête avec une belle marge de sécurité mais nous allons faire au mieux. Nous aurons ensuite un calendrier chargé avec ce déplacement au Pays de Galles (pour la Velothon Wales, NDLR) puis il y aura la Route du Sud, le Championnat de France et la fin d’un gros cycle avec le Tour d’Autriche sur huit jours.
Les résultats du début de saison te confortent-ils dans l’idée d’éventuellement monter en deuxième division la saison prochaine ?
Nous travaillons autour d’un projet sportif fortement lié à Marseille, qui sera la capitale européenne du sport en 2017. L’équipe souhaite monter d’un échelon, mais comme toutes les équipes de troisième division, c’est normal. Actuellement, les coureurs font ce qu’il faut sur le terrain mais il est trop tôt pour parler d’éventuelle montée. Concentrons-nous d’abord sur la suite de la saison.
Crédit photo : Mathilde l'Azou