Cette année, les organisateurs du Tour de l'Avenir ont tout mis en oeuvre pour dessiner le parcours idéal (voir le parcours ici). Intérêt sportif, respect du cahier des charges, récupération des coureurs, rien n'a été laissé au hasard. Contacté par DirectVelo.com, Mickaël Buffaz, le responsable sportif de l'épreuve, a reconnu être "plus en phase avec le tracé que l'an dernier". La première partie du tour est taillée pour les rouleurs et les sprinters avec trois étapes plates. Les coureurs arriveront ensuite dans les Alpes pour ne plus en repartir. Si cela peut paraître simple au premier abord, la course sera difficile à lire pour les observateurs et encore plus compliquée à vivre pour les engagés. Dans le bon sens du terme...

 

UN PETIT CHAMPIONNAT DU MONDE EN HAUTE-SAVOIE

 

Selon Mickaël Buffaz, c'est la quatrième étape entre Annemasse et Cluses (Haute-Savoie) qui sera la plus dure. "C'est un petit Championnat du Monde. Les coureurs arriveront dans les Alpes et c'est toujours très compliqué de passer du 53x11 à des cols de 2e ou de 3e catégorie. On pourrait assister à des surprises...", analyse-t-il.

Elle sera d'autant plus difficile que l'ensemble du peloton aura accumulé de la fatigue dans les jours précédents. La deuxième étape, disputée entre Avallon et Arbois, sera longue de 193,5 km et pour l'ancien pro, l'étape du lendemain, Champagnole-Tournus, devrait être très rapide. "Ce sera la dernière chance pour les sprinters de l'emporter. Je m'attends à une moyenne très élevée, entre 46 et 48 km/h", prévoit-il.

 

UNE LIGNE DROITE POUR UN SPRINT ROYAL A TOUCY

 

En ce qui concerne le classement général, le prologue permettra d'établir une première hiérarchie. Son profil est exigeant, à la différence de celui de l'édition 2014. "Ce sera pour les costauds", juge Mickaël Buffaz.

Ce dernier met aussi l'accent sur l'originalité de la première étape en ligne, qui comporte un circuit final mais aussi un circuit inaugural. "Les coureurs pourront ainsi prendre leurs marques et ce sera sympa pour le public". Selon toute vraisemblance, la victoire devrait se jouer au sprint à Toucy. Les organisateurs en ont tenu compte et c'est pour cela que l'étape se terminera par une longue ligne droite de 700 mètres sans aucun dos d'âne ou îlot directionnel. 

"C'est une chance d'avoir cette arrivée. J'ai été le premier à critiquer les arrivées dangereuses lorsque je courais. Je veux montrer du respect à ceux qui sont sur le vélo et éviter tout problème avec eux", affirme l'ex Cofidis.

 

PENSER A LA RECUPERATION DES COUREURS

 

Les étapes alpestres ont été raccourcies au maximum dans ce but. "Il faut favoriser le spectacle mais surtout penser à la récupération des coureurs. Je voulais aussi me faire pardonner du transfert entre Tournus et Annemasse parce que ce n'est jamais agréable", estime le bras droit de l'organisateur Philippe Colliou. 

"Mis à part le grand départ et la ville d'arrivée avec laquelle nous avons encore une convention de quatre ans, nous avons avant tout cherché à ce que les cyclistes bénéficient d'un hôtel proche", ajoute-t-il.

Il est vrai qu'excepté ce transfert après la troisième étape, les équipes n'auront jamais à parcourir plus de 15 kilomètres après l'arrivée pour trouver à se loger.

Crédit photo : Mathilde L'Azou