Après Eduardo Sepulveda, qui découvrira ce samedi le Tour de France, et Merhawi Kudus, stagiaire en 2013, un 3e coureur formé au Centre Mondial du Cyclisme va défendre les couleurs de Bretagne-Séché Environnement. L'équipe continentale pro française va "tester" à partir du 1er août prochain le Brésilien Caio Godoy (lire ici). Son entraîneur au CMC, Jean-Jacques Henry, en dit plus à DirectVelo.com sur son coureur âgé de 21 ans.

DirectVelo.com : Depuis quand suis-tu Caio Godoy ?
Jean-Jacques Henry : Nous le connaissons depuis un an et demi. Nous l'avions vu sur le Championnat du Monde Juniors en 2013. C'est un pur grimpeur. Il y a une nette progression entre la saison dernière et celle-ci.  Il a pris de la puissance, il a énormément progressé sur le plat. Il est capable de faire des belles choses désormais sur ce terrain. La preuve, en mars, il a remporté un critérium à Bourg-en-Bresse. C'est quelqu'un qui a des grosses capacités en haute-montagne. A ce titre-là, Bretagne-Séché Environnement souhaitait l'essayer car l'équipe recherche des grimpeurs.

Est-ce toi qui l'a conseillé à Bretagne-Séché Environnement  ?
Avant de venir chez nous, il a disputé en janvier 2014 le Tour de San Luis (Argentine). Bretagne-Séché Environnement, qui était sur la course, l'avait repéré à cette occasion. En apprenant qu'il intégrait le Centre Mondial, les dirigeants de Bretagne-Séché ont décidé de poursuivre la relation avec lui. Ils sont donc en contact avec Caio depuis un an et demi.

Si tu devais le comparer avec, le dernier grimpeur sorti du Centre Mondial, Merhawi Kudus ?
C'est un grimpeur un peu comme Kudus, avec des capacités un peu différentes. Kudus est hors-norme, il est exceptionnel. Il est capable de monter un col de 20 bornes à 120 tours/minute. Il y a très peu de personnes capables de faire ça dans le monde.

LE POTENTIEL POUR ETRE PRO EN 2016

En dehors du vélo, quel genre de personne est-il ?
Il est assez réservé mais il écoute toujours. Quand nous faisons des réunions pour expliquer comment fonctionne le vélo, il est le premier à venir.

A-t-il le niveau pour être pro en 2016 ?
Il a le niveau et le potentiel pour être pro dès l'an prochain. Il y a des chances pour qu'il soit chez les professionnels en 2016.

Il participe depuis ce vendredi soir au Tour du Pays Roannais, que faut-il attendre de lui ?
Cette épreuve est une remise en route pour lui. Il n'a pas couru depuis un mois. Nous avons fait une belle coupure en juin. Il a des grosses échéances à venir. Après le Tour du Pays Roannais, il va enchaîner le Tour du Val d'Aoste, le Tour Alsace, le Tour de l'Ain en tant que stagiaire puis le Tour de l'Avenir. Nous allons voir ce qu'il peut faire au Tour du Pays Roannais. S'il sent que c'est un peu compliqué, il ne va pas s'acharner pour la victoire finale.

Crédit photo : Nicolas Gachet - www.directvelo.com