Théo Menant (Limousin) a remporté ce samedi, aux Pieux (Manche), le Championnat de France Juniors Hommes. Il devance dans un sprint à deux Alexys Brunel (Nord-Pas-de-Calais). Romain Pommelet (Bretagne) complète le podium. Voici les réactions recueillies par DirectVelo.

 

Alexys Brunel (Nord-Pas-de-Calais)

Vice-champion de France

« C'est une déception, je courais pour gagner. Autant je n'avais pas de regrets suite à ma deuxième place sur le contre-la-montre, autant là je suis déçu. Je suis tombé sur plus fort que moi au sprint. Cet exercice est mon point faible. Théo Menant avait un gros mental. Je n'ai pas réussi à le distancer avant la ligne droite finale. 

J'avais pris le départ avec beaucoup moins de stress suite à mon podium sur le chrono. Je n'avais pratiquement aucune expérience en contre-la-montre. J'étais passé à côté sur le Challenge National à Aurignac car je n'étais pas bien dans ma tête. Puis le cœur ne montait pas. Je sortais d'une grosse charge d'entraînement dans l'optique du Championnat de France. 

Je suis Junior 1ère année. Je viens de l'athlétisme, c'est ma première année de vélo. C'est quand même bien, même si je tenais absolument à gagner ce Championnat de France. »

 

Romain Pommelet (Bretagne)

3e du Championnat de France

« J'ai cru qu'on allait rentrer avec Tanguy Turgis. Je prenais plus de relais que lui. Puis j'ai vu qu'on plafonnait. Derrière, le peloton revenait. Nous nous sommes regardés Je craignais qu'on se fasse reprendre dans la ligne droite d'arrivée. J'étais confiant pour le sprint. Je l'ai laissé lancer. J'ai senti rapidement que c'était bon quand il est passé. Je pouvais encore baisser des dents. Je suis un peu déçu. J'étais dans les plus costauds aujourd'hui. Je suis souvent placé mais jamais gagnant. Je ne suis pas assez fort mentalement. Je ne suis pas un grand tacticien. J'essaie de progresser là-dessus.

Je suis régulier depuis le début de saison. J'ai été moins bien sur la Classique des Alpes où j'étais attendu. Je suis sorti fatigué du Tour du Pays de Vaud qui avait lieu la semaine précédente. De plus, il faisait chaud et je n'apprécie pas forcément ça. »

 

Mathieu Burgaudeau (Pays de la Loire)

8e du Championnat de France

« Dans la descente qui précédait la dernière bosse du circuit, il y a eu une grosse chute. Un coureur est tombé devant moi, je n'ai pas pu l'éviter. J'ai glissé sur au moins 50 mètres, sur les fesses. J’avais quelques plaies, mais rien de grave. Quelques coureurs du Comité des Pays de la Loire m’ont attendu pour que je rentre, mais on avait du mal à boucher le trou. J’ai essayé de rouler le plus vite possible et j’ai finalement réussi à rentrer grâce à l’aide de mes équipiers. L'équipe a été énorme. Le problème, c’est que j’ai laissé beaucoup de cartouches dans cette poursuite.

Une fois rentré dans le peloton, l’idée était de souffler et d’en garder le plus possible pour le final. Je voulais garder le maximum de forces pour les deux derniers kilomètres, et notamment la dernière bosse. Les gars de l’équipe ont roulé pour essayer de revenir devant. Finalement, j’ai quand même essayé d’attaquer à deux kilomètres de l’arrivée. J’ai fait un petit écart mais ça n’a pas suffi. Lorsque j’ai attaqué, je croyais encore pouvoir chercher une place sur le podium, car les deux poursuivants n’étaient qu’à 100m devant moi. Je pouvais les apercevoir. En haut de la bosse, il n’y avait plus que deux coureurs dans ma roue, mais ensuite c’est rentré.

Je suis très déçu de mon résultat car j’avais vraiment de très bonnes jambes. En plus, le parcours était idéal pour moi. Je ne pouvais pas rêver mieux ».  

 

Simon Guglielmi (Rhône-Alpes)

9e du Championnat de France

« Au briefing, on s’était dit qu’Aurélien (Doleatto) et moi étions les deux coureurs protégés de l’équipe. Dans le final, comme nous n’étions pas représentés devant, on a mis six mecs à rouler. On a repris pas mal de temps mais il manquait une autre équipe pour rouler avec nous. Quand Tanguy Turgis et Romain Pommelet ont attaqué, j’ai essayé de contrer avec deux-trois autres coureurs. Mais ils ne m’ont pas relayé alors on s’est fait reprendre. Du coup je me suis retrouvé dans le peloton pour le sprint, qui a été lancé à 500m de l’arrivée environ. Il m'a manqué un petit truc.

C’est dommage, je n’ai pas senti le bon coup. J’avais déjà tenté à trois tours de l’arrivée, mais c’est le moment qu’avait choisi le Comité de Bretagne pour mettre en route. Ce qu’il nous a manqué aujourd’hui (samedi), c’est un représentant breton dans la grande échappée de la journée. Sinon, il aurait peut-être fallu partir avec Tanguy Turgis dans le final pour faire un podium ». 

 

Quentin Jankowski (Bourgogne)

Echappé - 52e du Championnat de France

« J’ai pris la bonne échappée. On a vite vu que (Alexys) Brunel était le plus fort. Il est rentré très facilement sur nous et il a pris de gros relais. En plus, il y avait trois coureurs du Comité du Nord Pas-de-Calais. Du coup, personne ne voulait vraiment rouler avec eux. J’ai filoché pendant deux tours. Je me sentais vraiment bien mais malheureusement, j’ai été victime d’une crevaison. Je n’ai jamais pu rentrer sur la tête de course. J’ai donc été repris par le peloton. Ça roulait vraiment à bloc avec des gars comme (Tanguy) Turgis qui faisaient la course. Mais j’ai été victime d’une autre crevaison dans le final, au début de l’avant-dernier tour. La poisse totale ! C’est dommage car le circuit était vraiment pas mal. J’adore ce type de bosses. Je savais que c’était un circuit pour les attaquants, et j’avais réussi à prendre le bon coup. En n’étant pas le gars le plus marqué du groupe, je pense que j’aurais pu tenter quelque chose dans le final, surtout avec les très bonnes sensations que je pouvais avoir toute la journée.

J’avais bien préparé ce rendez-vous. Je montais en puissance depuis plusieurs semaines, je me sentais très bien sur mes dernières sorties. J’étais à 100% pour ce Championnat de France, au top de ma forme, et tout s’est déroulé à la perfection en début de course. Mais je perds tout sur un incident… »

Propos recueillis par Nicolas Gachet et Nicolas Mabyle. 

Crédit photo : Freddy Guérin - DirectVelo