BIC 2000 : « Nous avons tourné une page »
Depuis son accession en DN1 lors de la saison 2011, le Brest Iroise Cyclisme 2000 n’a jamais fait mieux qu’en 2015 avec une 8e place au classement général de la Coupe de France et une belle 6e place sur le classement BBB-DirectVelo. Yannick Botrel revient pour DirectVelo.com sur l’effectif, les objectifs et le programme de l’équipe bretonne.
DirectVelo : La saison reprend dans moins d'un mois. Dans quel état d’esprit est le BIC 2000 ?
Yannick Botrel : Nous venons de réaliser une belle saison, notamment en gagnant une manche de la Coupe de France, le GP Gilbert-Bousquet grâce à Franck Bonnamour (lire ici). C’est le troisième coureur de l’équipe qui passe professionnel en deux ans, après Maxime Cam et Olivier Le Gac. C’est une réussite pour nous.
« NOUS N’ALLONS PAS FAIRE DE SURENCHERE »
Faire aussi bien voire mieux sera-t-il l’objectif ?
Non puisque nous tournons une page. Nous n’allons pas faire de surenchère. Nous devons être un peu moins ambitieux avec une équipe remodelée. Nous ferons peut-être moins de performance que la saison passée. Mais nous gardons l’envie de réaliser un bon exercice. Il faut aussi que l’amalgame se fasse entre les jeunes coureurs qui arrivent et ceux plus chevronnés qui étaient déjà chez nous.
Le recrutement s’est porté sur des coureurs évoluant dans des divisions inférieures (voir l’effectif). Est-ce un choix ?
Oui et non. Ce n’est pas parce que nous avons fini 8e en Coupe de France que nous allons viser plus haut. Notre philosophie est toujours axée sur la formation. Nous n’avons pas envie d’aller chercher des coureurs de renoms dans d’autres équipes. Nous préférons donner une chance à des coureurs plus jeunes qui vont découvrir le niveau DN1. Et puis, il faut être réaliste. Ce n’est pas facile de faire venir les coureurs à la pointe de la Bretagne. On doit faire avec notre éloignement géographique.
Quel regard portes-tu sur le cyclisme en Bretagne ?
On connaît un trou de générations. Il n’y a pas une énorme pépinière de talent, et de coureurs capables de courir en Elite. D’autre part, il y a une grosse densité de clubs dans la région. Ce sont des générations, ça va ça vient. Le cyclisme, même en Bretagne, n’attire plus autant les jeunes et forcément, ça se répercute sur le niveau.
« MADOUAS VA REPRENDRE LE FLAMBEAU DE BONNAMOUR »
Quelles seront les pièces maîtresse de l'effectif ?
On a gardé notre noyau dur. Je pense notamment à l’expérience de Cédric Delaplace que je sens motivé comme jamais. On a souhaité le conserver, c’est une valeur sûre. L’an passé avec notre statut de réserve de Bretagne-Séché, il s’est peut-être mis une trop grande pression en début de saison (lire ici). Puis il s’est un peu décontracté par la suite. Pour l’instant, nous ne parlons pas de son objectif de passer professionnel. Je pense qu’il va prendre la saison sans pression, en étant le plus libéré possible.
Valentin Madouas aura un rôle important à jouer ?
Il va reprendre le flambeau de Bonnamour. Comme lui, il est appelé à passer professionnel dans les prochaines années. Avant tout, il veut finir ses études donc rien ne se fera avant 2017. Il sera sans doute présent en Equipe de France, et il a des ambitions sur la piste. Son programme est chargé. Nous allons définir ses objectifs ce week-end. C’est un coureur de grand talent qui aspire à s’imposer sur des épreuves de la Coupe de France. Nous allons aussi postuler sur des courses plus montagneuses pour qu’il puisse se tester (lire ici).
Quel coureur pourrait se révéler ?
Je pense à Florian Cam qui peut être la révélation de la saison. L’année passée, il a été embêté par un genou jusqu’à juin. Sur la fin de saison, il a montré de belles choses (lire ici).
LE TOUR DE BRETAGNE : UNE COURSE SACREE
Quelles seront les grandes lignes du programme ?
Nous allons partir en Espagne, début février, pour un stage. Puis nous allons courir dans le Var avant d’enchaîner avec le Grand Prix du Pays d’Aix. Ensuite nous rentrons en Bretagne avec la saison des classiques qui commencera. Nous devrions participer à des épreuves de classe 2 : Tour de Bretagne, Paris-Arras Tour... Nous attendons une réponse du Circuit des Ardennes et de courses plus montagneuses.
Entre une victoire en Coupe de France et une étape sur le Tour de Bretagne, laquelle choisissez-vous ?
Le Tour de Bretagne, c’est sacré pour nous ! A choisir, je signe pour une victoire chez nous, devant les professionnels. C’est assez marquant. La Coupe n’est pas une fin en soi pour nous, le milieu de tableau ça nous suffit largement.
La page Bretagne-Séché est-elle définitivement tournée (lire ici) ?
Tout cela appartient au passé. Je vais être bref mais ce statut de réserve n’a pas répondu à nos attentes. Nous avons tourné la page. Nous nous concentrons sur la saison à préparer.
Crédit photo : Philippe Pradier - picasaweb.google.fr/PHPHOTO42