Echappé sur la 2e étape du Tour de Normandie, Dylan Kowalski a frôlé la victoire. Le coureur du VC Rouen 76 a lancé son sprint aux 300 mètres mais Olivier Pardini (Wallonie-Bruxelles) est venu le sauter à dix mètres de la ligne. "On est arrivé à cinq pour la victoire, je me pensais battu donc j’ai tenté de les surprendre. Ça a failli fonctionner à dix centimètres près, soufflait-il à l’arrivée. Je n’ai pas de regret, je suis battu par un très bon coureur. Après c'est toujours frustrant de passer aussi près sur une Classe 2".

UN CONTRE DE DIX COUREURS REVIENT SUR L’ECHAPPEE

Sur les routes normandes, un quatuor a ouvert la route dès les premiers kilomètres. "La journée a été assez nerveuse. On empruntait des petites routes avec du vent, un coup de côté, un coup de face. Un premier contre est sorti à 80 km, mais heureusement pour nous, il n’y avait pas de Wallonie-Bruxelles donc ils ont roulé pour rentrer", raconte Dylan Kowalski. Les poursuivants rattrapés, un contre ressort et revient sur l'échappée à 50 km de l'arrivée.

L’équipe Vérandas Willems de Timothy Dupont mène la chasse à l’avant du peloton. A l'avant, cinq hommes accélèrent à une dizaine de kilomètres de l'arrivée : Olivier Pardini (Wallonie-Bruxelles), Benoit Sinner (Armée de Terre), Tusveld Martijn (Rabobank), Hoelgaard Markus (Joker) et donc Dylan Kowalski.

A l’arrivée, le quintette conserve 23" d’avance sur le peloton réglé par Timothy Dupont. Grâce aux bonifications, le vainqueur du jour prend le maillot jaune avec 4" d’avance sur Dylan Kowalski. "Wallonie a une grosse équipe donc ils devraient tenter de contrôler la course ce qui peut être une bonne chose pour nous. Forcément je pense au général même si c’est encore tôt et qu’il reste quatre étapes, prévient le Nordiste. Il va falloir bien récupérer, mais je vais retenir le bon de cette journée".

PERCUTE PAR UNE VOITURE DEUX JOURS AVANT LA COURSE

A 22 ans, Dylan Kowalski entame sa dernière année Espoirs et depuis le début de la saison, il semble avoir retrouvé son meilleur niveau. "Les sensations étaient bonnes mais je n’étais pas encore au top. Sur ce Tour de Normandie, je me sens vraiment bien. C’est bon pour le moral".

Pourtant, les choses auraient pu se passer d’une tout autre manière pour l’ancien stagiaire de Cofidis, renversé par une voiture à l’entraînement. "Samedi, je roulais sur mon vélo de chrono quand une voiture m’a percuté par l’arrière. Je n’ai rien vu venir... Le dimanche, j’étais un peu sonné mais le lundi j’ai pu courir. D’un côté c’est bien d’avoir pu remonter sur  le vélo, ça m’a évité de cogiter", termine Dylan Kowalski.