Romain Bacon : « Si on a perdu 3 minutes la veille... »
Sur le Tour de Normandie (2.2) la semaine dernière, Romain Bacon s'est montré à son avantage. Septième de la deuxième étape et deuxième de la quatrième, le Francilien s'avoue globalement satisfait de sa performance. "J'ai réussi à être présent tous les jours sans connaître de vraie baisse de régime", apprécie l'ancien pensionnaire du Team Vulco-VC Vaulx-en-Velin qui a rejoint cet hiver le CC Nogent-sur-Oise.
Le coureur de 26 ans regrette néanmoins de ne pas avoir pu intégrer le Top 10 au classement général final – il pointait à la huitième place au départ de l'avant dernière étape – après avoir été contraint à l'abandon le dernier jour. "Je suis tombé le samedi à environ 25 kilomètres de l'arrivée et j'ai perdu plus de deux minutes sur le vainqueur du jour. C'est dommage parce que j'étais sorti dans une petite bosse cinq bornes plus tôt en profitant d'une bordure. Le lendemain je souffrais des suites de cette chute", raconte Romain Bacon qui sans cet incident se sentait capable de conserver sa place au général.
« SI C'ETAIT A REFAIRE J'ATTAQUERAIS AU CULOT »
Le Champion de France Amateurs du contre-la-montre 2014 retient malgré tout des points positifs comme son résultat sur le prologue où "[il a] limité la casse". Il a également pris conscience qu'en étant offensif il était capable de tirer son épingle du jeu sur une classe 2. "Je ne suis pas du genre à calculer et à attendre le dernier jour pour me découvrir. Souvent on peut réussir des choses qu'on ne pensait pas pouvoir faire. Il faut toujours aller de l'avant, on ne sait jamais. Les adversaires peuvent connaître un jour sans et ce n'est pas toujours facile de rentrer sur un coup parti de loin avec six coureurs par équipe", juge Romain Bacon qui prend exemple sur Benoît Sinner, vainqueur de la quatrième étape. Deuxième derrière le coureur de l'Armée de Terre, le Francilien reconnaît être partagé entre satisfaction et déception. "Ce n'était pas de bol de tomber contre un des meilleurs sprinteurs du peloton, surtout qu'il avait un équipier avec lui. Mon manque de lucidité et la fatigue m'ont un peu freiné sur le coup... Si j'avais à refaire les cinq derniers kilomètres, j'attaquerais au culot", précise-t-il. Avant d'ajouter : "Je relativise en me disant que ce qui est pris n'est plus à prendre et que je sais que je peux rééditer ce genre de performance".
EN PROGRES SUR LES CHRONOS COURTS
S'il a dû patienter avant de signer ses deux premiers Top 10 cette saison, Romain Bacon affirme qu'il n'était pas pour autant en méforme avant le Tour de Normandie. "Il fallait juste que je trouve ma place dans ma nouvelle équipe. J'avais un peu peur d'être trop offensif et de passer pour le type qui fait un peu n'importe quoi", confie-t-il. Habituellement à l'aise en mars-avril, le coureur du CC Nogent-sur-Oise compte bien profiter de sa bonne prestation en Normandie pour obtenir un bon résultat sur le contre-la-montre de la Boucle de l'Artois (Coupe de France DN1 qui se déroule samedi et dimanche prochain). "J'ai repéré le chrono, le parcours me convient bien et si je n'ai pas de pépin je devrais rouler vite. Il y a juste deux ou trois virages et je me suis bien amélioré sur les courtes distances. Je l'ai d'ailleurs prouvé sur le prologue du Tour de Normandie en signant quasiment le même temps que Corentin Ermenault", explique-t-il. Pour ce qui est du classement général en revanche, le spécialiste de l'effort solitaire se veut prudent. "Il faudra d'abord faire une bonne étape samedi parce que ça ne sert à rien de gagner le chrono si on a perdu trois minutes la veille. Et puis je ne suis pas la seule carte dans l'équipe : Corentin et Vincent (Ginelli) sont aussi capables de rouler très fort. S'il y en a un qui me bat ce sera tout à son honneur", conclut Romain Bacon.