Thomas Lebas : « Pas de raison de chercher ailleurs »

Crédit photo DirectVelo.com

Crédit photo DirectVelo.com

Chez Bridgestone-Anchor, Thomas Lebas fait partie des murs. Membre de l'équipe depuis 2012, ils ne sont que deux autres coureurs à pouvoir en dire autant, les Japonais Kazuo Inoue et Ryota Nishizono. L'Aixois passe en tout quatre à cinq mois au Japon entre plusieurs allers-retours. A 30 ans, il ne cherche pas ailleurs. "Je n'ai jamais été sollicité par une équipe française mais je ne les ai pas sollicitées non plus. Je n'ai pas de raison de chercher autre chose", affirme-t-il à DirectVelo.

"Aujourd'hui, on me voit comme un coureur de Bridgestone, pas le « Français » de l'équipe", ressent le vainqueur du Tour de Hokkaido 2013. A son arrivée dans l'équipe, ils étaient trois Français et un Belge. "Ils cherchaient des coureurs européens pour l'expérience qu'on pouvait avoir. Mais depuis les choses ont changé."

« DE PLUS EN PLUS DIFFICILE DE GAGNER »

L'équipe Continentale fait elle aussi de nombreux allers-retours entre les courses européennes et le circuit asiatique. "Ce sont deux mondes qui ne se croisent pas trop. Mais une course asiatique est une course comme les autres, moins bridées, moins stéréotypées qu'en Europe sur des circuits difficiles", décrit-il.  Conséquence de ces scénarios ouverts, les arrivées au sprint sont moins nombreuses, "même si les équipes sont de plus en plus organisées", observe-t-il. "C'est de plus en plus difficile de gagner."

Une des raisons de la hausse du niveau est l'arrivée de nombreux coureurs étrangers parmi les équipes asiatiques. "Il y a beaucoup d'Espagnols au Japon. Et les équipes japonaises viennent en stage à Calpe comme tout le monde. Avant, Bridgestone était la seule équipe à sortir d'Asie", rappelle-t-il.

PLUS DE PUBLIC QU'EN FRANCE

Du côté des organisations aussi, les Asiatiques ont beaucoup appris en cinq ans. "Elles n'ont rien à envier aux courses européennes. Il y a beaucoup de public en Indonésie, en Thaïlande, plus qu'en France sur certaines classe 1", lance le vanqueur du Tour des Philippines.

Au niveau de la sécurité, les Japonais bétonnent : "Les courses se déroulent en circuits fermés, même au Tour du Japon. Dans les sorties d'entraînement, l'équipe nous demande de rouler en file indienne et pas par deux de front." La situation est plus "folklorique en Indonésie par exemple."

Après une campagne bretonne (Route Adélie, Tour du Finistère et Tour de Bretagne), Thomas Lebas et ses équipiers retrouveront l'Asie au Tour d'Azerbaïdjan (2.1) du 4 au 8 mai.

Mots-clés

En savoir plus

Portrait de Thomas LEBAS