Louis Louvet avait « grillé trop de cartouches »
Louis Louvet avait à cœur de se montrer ce week-end sur ses terres bourguignonnes, à l’occasion du Circuit de Saône-et-Loire. "C’est clairement une course que j’avais coché à mon calendrier depuis plusieurs semaines", confirme le principal intéressé pour DirectVelo. S’il avait des ambitions personnelles sur cette épreuve, le Champion de France Juniors du contre-la-montre 2015 a surtout dû travailler pour le sprinteur du SCO Dijon, Mathieu Pellegrin. "J’ai beaucoup roulé pour lui, notamment sur l’étape de samedi matin où j’ai tout donné pour essayer de rentrer sur Romain Bacon", qui avait finalement conservé une poignée de secondes d’avance sur le peloton jusqu’à la ligne.
« IL NE M’A PAS MANQUE GRAND-CHOSE »
"Mathieu n’a pas été très en réussite et nous n’avons pas obtenu le moindre Top 10. Je suis forcément déçu de ce résultat’’, regrette Louis Louvet qui considère avoir, d’un point de vue personnel, "grillé trop de cartouches’’ pour être au top sur la dernière étape, décisive pour le classement général final. "Pourtant, il ne m’a pas manqué grand-chose pour basculer avec le premier groupe de contre-attaque dans la dernière côte du parcours. J’aurais pu jouer le Top 10, voire mieux", souligne celui qui s’est contenté de la 19e place dans les rues du Creusot. ‘‘Je suis quand même content de ce que j’ai pu faire cette semaine. J’ai vu que je récupérais bien entre les étapes. J’ai bien encaissé les kilomètres également. D’ailleurs, ça ne m’aurait pas gêné de disputer une étape de plus ce lundi’’, plaisante-t-il.
Pour ses débuts dans les rangs Espoirs, Louis Louvet dit avoir ‘‘besoin d’encore un peu de temps’’ pour s’habituer à la façon de courir, "différente de chez les Juniors’’. Surtout, celui qui avait terminé 3e du Challenge DirectVelo Juniors l’an passé admet "prendre beaucoup de plaisir sur le vélo pour cette première année faite de découvertes". Désormais, Louis Louvet – qui a récemment participé à Liège-Bastogne-Liège Espoirs, attend avec impatience de disputer Paris-Roubaix Espoirs, une épreuve dont il ne sait pas vraiment quoi espérer. "J’ai rarement roulé sur les pavés, si ce n’est l’an dernier sur le Tour des Flandres avec l’équipe de France. Je pense quand même avec un profil intéressant pour cette course et je me dis que ça pourrait me plaire. J’ai hâte d’y être".
« APRES, ON SE PLAINT… »
A 18 ans, Louis Louvet aurait également pu voir se profiler un autre rendez-vous d’importance : le Championnat de France du chrono, en juin prochain, sur le circuit de Vesoul. "Il était prévu que j’y aille mais malheureusement ce sera juste après ma semaine d’examens du Baccalauréat. Je n’aurai pas le temps de préparer convenablement ce chrono pour arriver le Jour-J à 100%, alors cela ne sert à rien d’y aller", regrette celui qui n’a d’ailleurs toujours pas disputé le moindre chrono cette saison. "Il n’y en a pas beaucoup dans le calendrier. Je ne sais même pas si je vais pouvoir en faire cinq dans l’année. Après, on se plaint que les Français soient mauvais en chrono chez les pros… mais vu ce qu’on nous propose sur le calendrier amateur, ce n’est pas si surprenant". Louis Louvet pourra tout de même (et enfin) tester sa machine de contre-la-montre le week-end prochain à l’occasion de l’effort chronométré du Tour du pays de Saône Vingeanne, une épreuve de 2e catégorie en Côte d’Or.