Sur le Tour des Portes du Pays d'Othe, Emile Brenans veut "faire une place au général". Le pensionnaire du Bourg Ain Cyclisme Juniors, qui connaît déjà le parcours puisqu'il a participé à l'épreuve l'an dernier (31e), aimerait intégrer le top 10 du classement final. Il ne garde d'ailleurs pas que des bons souvenirs de l'édition 2015 que son ancien coéquipier Aurélien Doléatto avait remportée. "Les conditions météo étaient dantesques. Il avait plu pendant trois jours et il faisait super froid", se rappelle-t-il pour DirectVelo.

« A OTHE, CA NE MONTE PAS ASSEZ »

S'il espère jouer placé, le grimpeur de 17 ans pense également à la première étape. "Pourquoi pas viser quelque chose le premier ou le deuxième jour. Le parcours est assez vallonné même si ça ne monte pas assez à mon goût. Ce sont des petites bosses où on peut mettre un gros braquet et qui ont tendance à favoriser des échappées", estime-t-il. La principale particularité du Tour du Pays d'Othe, c'est son contre-la-montre par équipes. Un exercice dans lequel Émile Brenans se sent à l'aise. "C'est une discipline que j'aime bien mais il n'y en a pas beaucoup dans l'année", regrette-t-il.

Auteur de deux Tops 10 depuis le début de l'année, le Jurassien s'est signalé au Tour Nivernais Morvan Juniors en prenant la deuxième place. "Ça s'était super bien passé ce jour-là. J'avais su être opportuniste", apprécie-t-il. Pour le reste, l'ancien vététiste – discipline qu'il a pratiqué dès l'âge de six ans – juge son début de saison "plutôt correct". "Je suis présent mais il me manque encore quelque chose. Une victoire me permettrait de passer au cran du dessus". Ce qu'il lui manque ? "J'ai mis du temps à me mettre en route mais ma condition physique est vraiment très bonne actuellement. Il faut juste que les circonstances de course me soient plus favorables", analyse-t-il.

« LE GRAND COLOMBIER, UN RÊVE »

Pour Émile Brenans, les épreuves qui lui permettront d'espérer décrocher son premier succès ne sont pas nombreuses, la faute à un calendrier Juniors trop pauvre en courses montagneuses. "A la Bernaudeau ce ne sont que des "pétards" et je serai à peine plus à l'aise sur les prochaines courses comme le Tour du Pays d'Othe", déplore-t-il. Le constat est identique pour le contre-la-montre individuel. "J'aime l'effort solitaire, j'ai pas mal travaillé ma position depuis l'an dernier. Malheureusement il n'y en a encore pas assez en France", explique celui qui espère une bonne performance aux prochains Championnats de France (30e du chrono en 2015).

Comme les occasions se font rares, le coureur de Bourg-en-Bresse les coche à l'avance. "Je ne sais pas si j'y serai, mais je voudrais rentrer dans le top 10 de la Classique des Alpes. Je pense aussi au Tour du Valromey. Gagner en haut du Grand Colombier me ferait rêver, j'ai d'ailleurs reconnu l'étape dimanche dernier", confie-t-il.

S'il a des objectifs de résultats, Émile Brenans nourrit également d'autres espoirs. "J'adorerais porter le maillot de l’Équipe de France. En plus les Championnats d'Europe sont à Nice cette année, ce serait un rêve d'y participer", conclut-il.