Rappelez-vous le 31 juillet 2015. Sur le circuit des Lacs de l'Eau d'Heure, la discorde entre Elias Van Breussegem et Dries De Bondt coûte le titre national à Verandas Willems. Fâcheux incident qui avait tourné en mini-crise au sein de la formation continentale belge. Mais plus question de reproduire pareille mésaventure ce dimanche à Stabroek. "Nous nous sommes retrouvés dans une situation totalement imprévue", justifie Dries De Bondt.

Les Verandas Willems s'appuieront sur un collectif bien plus fourni que leurs trois maigres unités présentes dans le Hainaut l'an dernier. Un bon nombre de costauds, tels Van Breussegem, Dhaene, De Troyer, Cordeel, Verstraten, Ghyselinck ou Prémont sont tous capables de s'imposer. "L'an passé, nous étions à deux dans la finale avec l'envie de gagner. Mais cet incident nous a rendu plus forts. Cette année, le briefing d'avant-course indiquera clairement qui recevra sa chance et à quel moment", annonce De Bondt à DirectVelo.

L'Elite-sans-contrat, déjà lauréat à douze reprises, notamment à Halle-Ingooigem (1.1) et la Ronde de l'Oise (2.2) se voit de facto propulsé au sommet de l'interminable liste de candidats au maillot noir-jaune-rouge. D'autant que les traditionnels sprinteurs Timothy Dupont et Aidis Kruopis, tous les deux sous licence professionnelle, seront logiquement absents. "Pour une fois, il ne faudra pas contrôler mais créer des ouvertures", analyse le coureur de 25 ans. "Je suis certes un des plus véloces du groupe, mais face à Stallaert, Stevens ou Mannaerts, je risque d'être un peu court."

EVITER LE SPRINT

Il faudra donc parvenir à contourner les plans tracés par les plus gourmands sprinteurs pour décorer le campeur Verandas Willems des couleurs du drapeau belge. "Un peu comme à Ingooigem", sourit-il, en se souvenant de sa maîtrise en duel du sprinteur Jens Keukeleire (Orica GreenEdge). "Le tracé, là-bas, se prêtait plus à l'offensive. A Stabroek, le circuit sera tout plat. Il faudra s'appuyer sur notre puissance collective pour déjouer le sprint."

Mais pas question pour autant de se mettre une pression démesurée. Son palmarès est déjà bien fourni, et encore enrichi par un ultime succès le week-end dernier en kermesse à Londerzeel. "Je rêve du tricolore", avoue l'actuel 6e du Challenge DirectVelo, qui avait échappé au pire lors d'une terrible chute à l'automne 2014 au Tour de Vendée, avant de végéter plusieurs jours dans le coma. "Mais je n'ai pas besoin de cette victoire. Que je gagne ou non, ma saison est déjà satisfaisante. Entre le National et Ingooigem, il n'y a pas photo. Même si un tricolore reste éternellement gravé à votre palmarès."