Pavel Sivakov : « J'étais surexcité »

Crédit photo Zoé Soullard - DirectVelo

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Pavel Sivakov le sait, il y a meilleur grimpeur que lui dans le peloton du Tour de l'Avenir 2016. Alors le Russe a voulu anticiper la bagarre ce mercredi sur la 5e étape du Tour de l'Avenir, disputée entre Scionzier et les Carroz d'Araches. "J'ai tenté d'aller dans plusieurs coups mais le peloton n'a jamais vraiment laissé filer une échappée. Il y avait une allure d'enfer toute la journée, assure-t-il. Puis dans la montée finale, j'ai tenté une nouvelle fois".

Il s'est retrouvé ainsi en tête avec John Rodriguez (Colombie) et Michael Storer (Australie). "Après mon attaque, j'ai souffert dans les roues puis j'ai réussi à récupérer dans le final", rapporte-t-il. Le coureur âgé de 19 ans a lancé le sprint à... 500 mètres de la ligne. "J'étais surexcité dans le final. Je me suis emballé", sourit-il. Ses deux adversaires l'ont débordé au panneau des 150 mètres. "Je n'avais plus rien dans les jambes", regrette le coureur basé en Haute-Garonne.

RIEN A PERDRE

Au moment de faire le bilan de sa journée, Pavel Sivakov avait le sourire. Ce premier rendez-vous de la semaine avec la montagne l'a rassuré sur sa condition. Sur les trois prochaines étapes, il trouvera un terrain bien plus escarpé. "Je ne sais pas ce que je peux espérer en haute-montagne, reconnaît le coureur passé par l'Intégrale Bicycle Club Isle Jourdain. Une chose est sure, je n'ai rien à perdre, je ne suis pas favori." Le sociétaire de BMC Development le promet, il va repasser à l'attaque. "Je vais tenter de loin", glisse-t-il.

Pavel Sivakov est venu sur le Tour de l'Avenir avec des ambitions au classement général. Après le Tour du Val d'Aoste et le Championnat de Russie, il a peaufiné sa préparation à la maison, dans les cols pyrénéens. "Je me suis mis pas mal de pression", avoue le coureur satisfait de sa première année Espoir. Sur le Val d'Aoste (8e), il dit s'être découvert en haute-montagne. "Je savais que j'avais du potentiel sur ce terrain mais cette année je me suis affûté pour la montagne", dit-il à DirectVelo. 

Présent à Liège-Bastogne-Liège (2e) ou à Paris-Roubaix Espoirs -une crevaison l'écarte dans le final alors qu'il était dans la bonne échappée, le Haut-Garonnais apprécie sa polyvalence. Une seule chose lui manque pour le rendre totalement satisfait de sa saison 2016, une victoire. "J'y ai cru ce mercredi. J'avais les jambes mais je me suis emballé", insiste-t-il.

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