Lilian Calmejane : « Obtenir plus de responsabilités »

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin / DirectVelo

Néo-pro chez Direct Energie, Lilian Calmejane n’a pas perdu de temps. Un podium sur sa première course à étapes au Tour La Provence et surtout une victoire d’étape sur le récent Tour d'Espagne. Cerise sur le gâteau, il va participer ce dimanche au Championnat d'Europe avec l'Equipe de France Elites. "Cette sélection, je la prends comme une reconnaissance. Ça montre que le sélectionneur fait confiance aux jeunes. C’est une belle récompense", déclare-t-il. Pour DirectVelo, il fait un premier bilan avant d’évoquer ses ambitions pour Plumelec.

DirectVelo : Quand as-tu appris ta sélection ?
Lilian Calmejane : J’avais émis le souhait de pousser la saison jusqu’à ce rendez-vous après ma victoire d’étape sur la Vuelta (lire ici). Bernard Bourreau a attendu de voir comment j’évoluais au fur et à mesure de la course. Finalement, il a vu que j’étais encore bien en jambes pendant la dernière semaine. Je pense que ça l’a rassuré.

LA TETE COMMANDE

Où en es-tu physiquement, après avoir bouclé ton premier Grand Tour ?
Je pense que c’est la tête qui commande. Si tu te dis que c’est terminé, le corps a besoin de respirer. Mais moi j’avais vraiment envie de continuer. Lundi, j’ai roulé car on est tellement habitué à faire des efforts pendant trois semaines que ça ne me parait pas bon de tout stopper. Depuis, je me suis concentré sur la récupération en faisant quelques sorties derrière scooter en milieu de semaine. 

Tu sens déjà les effets positifis d’une course de trois semaines sur ta condition physique ?
Je pense que ça va être bénéfique, même s'il est encore trop tôt pour en sentir les effets. Pour le moment, je me suis testé sur des efforts courts. De toute manière, il n’y a qu’en compétition que l’on voit si les sensations sont meilleures ou pas. Pour une course comme ce Championnat, je pense qu’il faut aussi de la fraîcheur. On verra bien… En tout cas, je ne me fais pas de soucis pour la distance après tous les cols que l’on a montés sur la Vuelta. 

Plus généralement, que retiendras-tu de cette saison 2016 ?
J’ai pu disputer une saison pleine, sans blessure ni maladie. C’est déjà une première satisfaction. J’ai pas mal tourné autour de la victoire mais j’ai finalement trouvé la réussite sur la plus belle course à laquelle j'ai participé cette année. Petit à petit, j’espère que je pourrais avoir plus de responsabilités dans l’équipe. Bryan Coquard reste le leader incontesté mais ça prouve qu’il y a aussi des coureurs qui peuvent remporter des courses difficiles.

APPRENDRE A GERER UNE SAISON AVEC DES HAUTS ET DES BAS

C’était important pour toi de finir la saison en grimpant d'un échelon chez Direct Energie ?
J’ai pu signer de bonnes performances dès le début et ça m’avait aidé. J’ai été très bien conseillé par les cadres, notamment sur la gestion d’une saison. Il faut savoir gérer ces hauts et ces bas. On passe forcément par des périodes de fatigue. J’ai compris qu’il ne fallait pas hésiter à laisser le vélo de côté quelques jours quitte à perdre son niveau pour revenir plus fort. Même si ce n’est pas facile à admettre quand tu viens des amateurs comme moi et que tu étais habitué à courir tous les week-ends. Et même sur le cyclo-cross.

Que t'inspire le maillot tricolore, que tu porteras ce dimanche sur le circuit de Plumelec ? 
De la fierté. Et  puis je ne l’ai pas beaucoup porté chez les Espoirs. Il est même possible que je compte bientôt plus de sélections en Elite que chez les Espoirs. Plus jeune, je m’étais plus consacré à mes études. J’ai eu une éclosion plutôt tardive et c’est sans doute pour ça que je n’ai qu’une sélection sur le Tour de l’Ain chez les Espoirs. Enfin, maintenant ce qui compte, c’est ce Championnat d'Europe ! 

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