A la descente du podium où il vient de recevoir son maillot de Champion de France de poursuite individuelle, Sylvain Chavanel a un premier mot pour ses jeunes adversaires, Corentin Ermenault et Thomas Denis. "Je suis heureux de voir une si belle brochette de coureurs derrière moi."

Le coureur de Direct Energie se fait plaisir sur la piste. Il va pousser la gourmandise à s'aligner sur le scratch samedi sur le vélodrome de Bordeaux, avec une idée derrière la tête. "J'ai envie de découvrir les Coupe du Monde sur piste cet hiver", annonce-t-il.

Les conditions matinales des séries et de la finale n'ont pas aidé à réaliser des temps équivalents à ceux de l'an dernier. "La pression atmosphérique joue sur les performances, ça explique pourquoi je réalise un temps inférieur à celui de l'an dernier [4'23"756 contre 4'21"023 NDLR]." En série, il a même été devancé par Corentin Ermenault, alors qu'il était parti plus vite que le Picard. "J'ai essayé d'être plus fluide et je pensais pouvoir accélérer sur la fin mais physiquement, je n'en ai pas été capable", reconnaît-il pour DirectVelo. "Je suis resté 17 ans sans monter sur la piste. J'ai encore des points faibles à travailler mais c'est ça qui est intéressant", savoure le double Champion de France de poursuite.

« LE RECORD J'Y PENSE »

Mais Sylvain Chavanel ne s'inquiète pas de sa condition. "J'ai fait des tests sur 10 tours au stage de l'équipe de France et j'étais au niveau du record de France [4'16"274 par Francis Moreau en 1996]", annonce-t-il. Toutefois, il ne fait pas de ce record un objectif précis. "J'y pense mais je ne suis pas le coureur qui se projette au loin, je préfère vivre l'instant présent. Le record, il faut des circonstances idéales de température et de pression pour le battre."

Le coureur de 37 ans est toujours passionné de vélo et ouvert à la nouveauté. La piste attise son appétit. "Quand j'ai vu les motos de demi-fond, je me suis dit, ça me dirait d'essayer. Mais quand, je ne sais pas. Mais je serai là dimanche pour voir la finale car je n'en ai jamais vu."