Parti comme une balle, Corentin Ermenault a su résister à Filippo Ganna, le champion du monde de la discipline, dans un vélodrome bouillant, sous les yeux de son père Philippe Ermenault. A 20 ans, Corentin Ermenault devient donc Champion d’Europe de la poursuite individuelle en 4'18"778. Il a conservé 3 dixièmes sur l’Italien qui a compté quatre secondes de retard sur le Français à mi-parcours. Il partage sa joie avec DirectVelo après son deuxième titre (lire ici) sur la piste de Saint Quentin en Yvelines.

DirectVelo : Ce départ rapide était prévu ?
Corentin Ermenault : C’était ma tactique. Ce matin, j’ai vu qu’il ne partait pas trop vite alors j’ai voulu tenter le coup. J’ai mis un braquet plus gros et je suis vraiment parti vite. Je voulais l’avoir en point de mire et ne plus le lâcher. Avec le public qui me poussait tout autour de la piste, c’était magnifique ! Une finale c’est un match et ça se joue dans la tête, même si j’ai fini dans le dur !

20 ans après la médaille de ton père aux Jeux Olympiques, c’est un beau symbole ?
J’y ai pensé oui… C’est mon premier titre sur la poursuite individuelle, j’avais fait des podiums mais jamais gagné sur des Championnats internationaux. Je gagne le premier chez les Elites… C’est génial ! Pour moi, Fillipo Ganna est intouchable mais ce soir j’ai réussi à me surpasser.

« J'ESPERAIS FAIRE QUELQUE CHOSE MAIS JE N’Y PENSAIS PAS »

Tu le visais ce titre en poursuite individuelle ?
Honnêtement, j’espérais faire quelque chose mais je n’y pensais pas. La poursuite par équipes était un gros objectif mais l’individuelle, c’est un bonus ! Je sors d’une saison pendant laquelle j’ai traversé des moments de galères. Depuis quelques semaines, ça me sourit. J’en profite.

Est-ce que cette victoire éveille une ambition pour le Championnat du Monde à Hong-Kong ?
C’était déjà dans un coin de ma tête mais je vais y penser encore plus avec ce titre. J’enchaine avec Glasgow (première manche de la coupe)  puis je partirai en vacances pour bien préparer les Mondiaux.