Déjà titré l'an passé à Huijbergen, Quinten Hermans (Belgique) a remporté la course Espoirs des Championnats d'Europe de Cyclo-cross. Le coureur de Telenet-Fidea revient sur sa course pour DirectVelo.

Comment as-tu vécu l'approche de ces championnats ?
J'ai eu de bons résultats aux courses de Las Vegas (6e) et en Iowa (7e), donc je savais que j'étais en bonne condition. Ce matin, j'étais un peu nerveux parce que je savais que je pouvais faire quelque chose de beau sur ce circuit. C'est un championnat qui arrive tôt dans la saison, donc on a pas beaucoup de points de repères, c'est assez particulier comme situation.

Tu as couru avec les Elites pour te préparer, est-ce comparable à ce que tu peux vivre chez les Espoirs ?
Comparable oui, mais très différent. Chez les Espoirs, je fais partie des coureurs attendus au tournant, et je dois faire la course, créer la difficulté. Quand je cours avec les Elites, je n'ai pas cette pression, je peux me contenter de suivre. C'est beaucoup plus rapide avec les professionnels, bien sûr, mais beaucoup moins tactique pour moi.

« IL N'Y A PAS EU DE COURSE D'EQUIPE »

Comment as-tu vécu la course, d'un point de vue tactique, au milieu d'un équipe de Belgique fournie ?
Nous étions beaucoup de Belges, c'est vrai, mais il n'y a pas eu de course d'équipe. Je n'ai écouté que mon instinct pour l'emporter aujourd'hui, sans me soucier de ce que faisait les autres coureurs de l'équipe. Certes, ce n'est pas forcément la meilleure approche, mais j'ai déjà eu l'occasion de terminer à la 3e place quand un autre Belge l'avait emporté... et je l'avait très mal vécu. Je n'avais absolument pas envie de revivre cette situation, donc j'ai décidé de faire ma propre course.

Comment vois-tu cette nouvelle saison avec le maillot de champion d'Europe sur le dos ?
Il n'y a que 3 maillots distinctifs dans une saison, donc en porter un est forcément spécial. J'avais à coeur de remporter ce championnat avant de passer dans la catégorie supérieure la saison prochaine. Remporter un titre si tôt dans la saison est également très bénéfique pour moi, car cela va me permettre d'aborder les compétitions avec moins de pression. Bien sûr, je serai plus surveillé et cela ne me rendra pas la tâche facile, mais d'un point de vue personnel, j'aurai moins de pression. Il est encore beaucoup trop tôt pour penser aux mondiaux, et je vais déjà me concentrer sur la course du Koppenberg mardi prochain. C'est une course très prestigieuse et j'ai à coeur de bien figurer.