Laurent Spiesser : « Il me faut l’arc-en-ciel »

Crédit photo Gwen Garot

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Comme les cinq doigts de la main. Laurent Spiesser a remporté ce dimanche son cinquième titre de Champion de France Master, catégorie 35-39 ans (le classement). "On a toujours envie de garder un maillot tricolore mais je n’étais pas du tout confiant au départ. Cette saison, je ne suis pas en bonne condition et en plus, le circuit tout plat ne me correspondait pas !", déclare-t-il à DirectVelo.

« EVITER QUE DES COUREURS PRENNENT LA ROUE »

A Monampteuil (Aisne), l'Alsacien du VC Sainte-Croix-en-Plaine décide de prendre la course en main dès le départ. "Comme il y avait du vent, je voulais éviter que des coureurs puissent suivre et que la course se joue dans le final. Christophe Delamarre était dans ma roue mais il était moins à l’aise dans les virages".

La pluie et la boue rendent le parcours usant. A chaque virage il faut maitriser son vélo et le vététiste qu’est Laurent Spiesser en profite. "J’ai  pris un mètre puis cinq, puis quinze. Ça a duré pendant trois tours comme ça. J’avais des écarts et je voyais que ça creusait. C’est bon pour le moral".

Il prend finalement plus d’une minute d’avance pour s’offrir une nouvelle Marseillaise à 37 ans. "Cette saison, j’ambitionnais des Tops 15 en Coupe de France. J’ai été déçu de ma condition. Mais sur ce Championnat, je pense que l’expérience de mes titres m’a servi, estime Laurent Spiesser qui n’hésite pas à franchir la frontière pour se confronter aux meilleurs Suisses. Je préfère courir au niveau international qu’enchainer les victoires en région. Je prends plus de plaisir en m’approchant des Tops 20 qu’en finissant la saison avec une quinzaine de succès en Alsace".

PLUSIEURS PODIUMS MONDIAUX MAIS ENCORE JAMAIS D’ARC EN CIEL

Le multiple Champion de France Master de cross-country et médaillé mondial dans la discipline fera le déplacement à Mol (Belgique) pour disputer le Championnat du Monde. "Je ne connais pas l’adversité mais il y a toujours du niveau. Il me faut ce maillot arc-en-ciel. Ce ne sera peut-être pas pour cette année mais j’y vais pour monter sur le podium", promet-il.

Sans pression mais avec quelques footings dans les mollets. "C’est de plus en plus rare les cross où il faut courir mais celui-là est annoncé sableux. J’ai deux semaines pour m’entrainer. Ça ne sera peut-être pas suffisant mais ce sera toujours ça de pris".

Une chose est sûre, il ne trottinera pas vélo sur l’épaule sur le circuit de Nommay si la météo hivernale confirme son approche. "Je peux aller à Nommay si la météo est clémente mais si c’est un bourbier, je n’irai pas, prévient-il. Je vais couper pour préparer la saison de VTT car j’ai tendance à ne jamais arrêter et après les jambes sont lourdes".

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